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À 90 km/h vers Paris

Hier a officiellement démarré la présidence luxembourgeoise du Conseil de l’UE. Avec une Union européenne en pleine crise, les enjeux sont importants pour les ministres grand-ducaux appelés à présider lors des six mois à venir les réunions avec leurs 27 homologues européens. Plus que jamais, l’Europe a besoin d’un nouveau souffle. Elle doit retrouver sa solidarité et parvenir, fait plutôt rare, à parler d’une seule voix.

Ces valeurs devraient se retrouver à la base de nombreux dossiers que l’UE doit gérer. Parmi les plus brûlants figure la lutte contre le réchauffement climatique et la grande conférence internationale au mois de décembre à Paris. La mission qui attend la ministre luxembourgeoise de l’Environnement n’est pas aisée. Il reviendra en effet à Carole Dieschbourg, novice sur le parquet politique et diplomatique, de rassembler autour d’elle l’ensemble des pays membres de l’UE.

Si le sommet sur le climat de l’ONU doit aboutir à un accord contraignant, les 28 pays qui forment l’Europe politique n’ont ni le droit ni la marge pour faire cavalier seul comme cela a été le cas par le passé. Dès le 22 juillet, les premiers jalons en vue de la conférence de Paris seront posés à Luxembourg.

A priori, les conditions pour couronner cette conférence de succès sont présentes. «Les responsables politiques ont pris conscience que le changement climatique est une réalité», ne cesse de marteler Carole Dieschbourg. En automne dernier, les chefs d’État et de gouvernement de l’UE ont posé un premier signal fort, suivi par les pays du G7, réunis il y a quelques semaines en Allemagne.

Reste à transformer les paroles de bonnes intentions en actes concrets. Cette même devise doit valoir pour les citoyens. Se confronter à un climat tropical au Luxembourg en ce début d’été ne semble pas les effrayer. Il en va de même pour l’alerte au smog. Ils sont en effet nombreux à ignorer à bord de leurs grands carrosses la limitation de la vitesse à 90 km/h sur les autoroutes. Chacun doit cependant y mettre du sien pour que les mois et années qui vont suivre la conférence de Paris se transforment en bol d’air pour le climat.

David Marques (dmarques@lequotidien.lu)

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