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Frappés par la barbarie

Une nouvelle ville européenne a été touchée par une attaque aveugle, brutale, barbare. Liège a ainsi connu des heures tragiques mardi lorsqu’un homme a assassiné froidement deux policières puis un jeune étudiant de 22 ans qui était assis à côté de sa mère dans une voiture. La course mortifère de cet individu a été filmée par de nombreux riverains, terrifiés en voyant ces scènes de violence juste devant leur fenêtre. Dans la rue, le suspect brandissait les deux pistolets qu’il avait volés à ses deux premières victimes, vociférant et s’agitant. Son attaque meurtrière sera heureusement stoppée par les policiers belges qui l’abattront de plusieurs balles. Ces scènes ont replongé nos voisins belges dans des heures douloureuses. Personne n’a en effet oublié les attentats odieux de Bruxelles le 22 mars 2016 et qui avaient fait 32 morts.

Quelques heures à peine après les faits, l’identité du jeune suspect était dévoilée par les autorités. Après pareille attaque, la transparence est de rigueur pour informer la population, la rassurer aussi. Un grand nombre de détails concernant le tueur a été dévoilé. Ce qui n’a pas manqué de provoquer un début de polémique et pas seulement en Belgique.

Le tueur, Benjamin Herman, était un délinquant multirécidiviste né en 1982. Il était radicalisé après avoir côtoyé un détenu faisant partie de la mouvance islamiste. Il était incarcéré depuis 2003 à la prison de Marche-en-Famenne, mais a bénéficié d’une permission de sortie pour préparer sa réinsertion quand il est passé à l’acte. La situation interpelle, même si ce multirécidiviste «avait déjà bénéficié d’une vingtaine de congés pénitentiaires qui s’étaient bien déroulés», d’après le ministre belge de la Justice, Koen Geens, cité par Belga.

Depuis de nombreuses années déjà, la justice de nombreux États européens condamnent les terroristes souhaitant commettre des attentats, qui ont combattu pour l’État islamique. Certains de ces radicalisés sont aujourd’hui libérables, en France notamment, et l’inquiétude monte dans la population. Une angoisse et une méfiance qui risquent de transformer nos sociétés.

Laurent Duraisin

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