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Cinq morts dans un crash à Malte : l’avion était loué par une société luxembourgeoise


Le crash de l'avion a été filmé. (capture Twitter)

Deux pilotes de la société luxembourgeoise CAE Aviation et trois personnels du ministère français de la Défense ont trouvé la mort, ce lundi matin, peu après le décollage du Fairchild Metroliner Mark III à bord duquel ils avaient pris place pour une mission de reconnaissance en Méditerranée. Les raisons du crash sont encore inconnues. Le but de ce vol a suscité des déclarations contradictoires et des démentis en cascade entre les autorités maltaises et françaises.

Il était 7h20 lorsque le Fairchild Metroliner Mark III de CAE Aviation, une compagnie établie au Findel, s’est écrasé sur l’aéroport de Luqa, à Malte, dont il avait décollé quelques instants plus tôt.

Une vidéo mise en ligne sur le site du Times of Malta montre le bi-moteur volant sur le dos avant de s’abattre dans l’enceinte de l’aéroport où il a immédiatement pris feu.

Les causes exactes du crash restent encore à déterminer, mais des professionnels de l’aviation qui ont assisté à l’accident ont déclaré au journal maltais qu’il pourrait s’agir d’un problème mécanique ayant entraîné une perte de contrôle de l’appareil. Les mêmes ont précisé qu’aucune explosion à bord de l’appareil n’était survenue avant la catastrophe.

Dans les minutes suivant le crash, il a été fait mention d’un avion affrété par l’agence européenne de surveillance des frontières Frontex, mais l’information a été immédiatement démentie sur Twitter par Federica Mogherini, la chef de la diplomatie européenne.

Ce qui a également été confirmé par CAE Aviation dans un communiqué lapidaire indiquant que l’avion, «enregistré aux États-Unis», ne volait pas pour le gouvernement luxembourgeois et qu’aucun ressortissant luxembourgeois ne se trouvait à bord.

CAE Aviation travaille régulièrement pour le gouvernement du Grand-Duché dans le cadre du dispositif Frontex et de l’opération européenne Atalante de lutte contre la piraterie au large des côtes somaliennes.

Après plusieurs heure de flou, le ministère français de la Défense est sorti de son silence, exposant dans un communiqué qu’«un avion de reconnaissance léger appartenant à la société CAE Aviation et effectuant des missions de reconnaissance en Méditerranée pour le compte du ministère de la Défense s’est écrasé ce matin, lors du décollage».

«La chute de l’appareil a causé la mort des cinq personnels présents à bord: trois relevant du ministère de la Défense et deux salariés du contractant privé», ajoute le communiqué, sans préciser la nationalité des victimes.

Cinq Français

Les autorités maltaises ont pour leur part précisé que les cinq personnes, des hommes, étaient toutes de nationalité française. Les trois passagers relevant du ministère ne sont «pas tous» militaires, a-t-on précisé dans l’entourage du ministre français Jean-Yves Le Drian, sans autre détail à ce stade, «toutes les familles n’étant pas prévenues».

Dans un premier temps, le gouvernement maltais avait cependant indiqué que les cinq victimes étaient des douaniers français chargés d’un vol de surveillance des trafics de migrants et de drogue, «une opération menée depuis cinq mois». «Ce ne sont pas des douaniers français», a démenti dans la matinée Serge Puccetti, directeur de la communication de la Douane.

CAE Aviation travaille régulièrement pour les forces spéciales françaises

Pour leur part, les autorités françaises ont refusé de préciser la destination de l’avion ou l’objet de sa mission de reconnaissance. Avançant des informations obtenues auprès de sources officielles maltaises, le Times of Malta, affirmait que l’appareil devait rejoindre Misrata, en Libye. Affirmation démentie à son tour officiellement par le gouvernement maltais, indiquant dans un communiqué qu’il s’agissait d’un vol local, l’avion devant revenir à Malte au bout de quelques heures, «sans atterrir dans un pays tiers».

Ces déclarations contradictoires ne surprennent pas les experts en affaires militaires qui s’expriment plus ou moins anonymement sur des blogs spécialisés. Le journaliste français Jean-Marc Tanguy, dont les informations font référence, rappelait ce lundi que CAE Aviation travaille régulièrement pour les forces spéciales françaises, pour des opérations de surveillance et probablement de largage de parachutistes. CAE Aviation figure officiellement parmi les fournisseurs du ministère français de la Défense.

Fabien Grasser (avec AFP)

capture Twitter

L’avion en flammes juste après le crash à l’aéroport de Luqa. (capture Twitter)

 

L'enquête commence pour comprendre les causes du crash. (photo AFP)

L’enquête commence pour comprendre les causes du crash. (photo AFP)

Un commentaire

  1. Montage militaire? Bizarrement
    Rien dans les médias allemands à présent

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