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Besançon : c’était bien le corps de la joggeuse


Les gendarmes en train de contrôler des véhicules lors de l'opération de recherche. D'importants moyens sont déployés pour tenter de retrouver le meurtrier d'Alexia Daval. (Photo : AFP)

L’analyse ADN a permis de confirmer les soupçons des enquêteurs : le corps calciné est bien celui d’Alexia Daval. Elle avait disparu samedi lors d’un footing.

Le corps brûlé découvert lundi dans un bois près de Gray en Haute-Saône a été identifié hier comme étant celui d’Alexia Daval, 29 ans. Les enquêteurs poursuivent leurs recherches pour
arrêter son meurtrier.

Les constatations réalisées sur le corps, dans la scène de crime, par les techniciens en identification criminelle ont été adressées dès mardi à un laboratoire de police technique et scientifique. Leur exploitation ADN confirme que le cadavre découvert est bien celui d’Alexia Daval, la joggeuse disparue à Gray», a annoncé le procureur de Vesoul, Emmanuel Dupic, dans un communiqué. «L’autopsie du corps se déroulera jeudi (aujourd’hui) à l’institut médico-légal de Besançon. Aucune communication ne sera faite sur ses résultats afin de préserver le travail des enquêteurs», a ajouté le magistrat.

Les enquêteurs ont déployé les grands moyens depuis plusieurs jours pour tenter de retrouver l’assassin et éviter une psychose dans la région de Gray. L’autopsie devrait permettre de savoir quand et comment est morte la jeune femme.

Le corps a été «volontairement brûlé par l’auteur des faits» et transporté jusqu’au bois de Velet-Esmoulin, près de Gray, où il a été découvert lundi, avait précisé le magistrat qui a fait ouvrir une information judiciaire pour «assassinat», confiée à un juge d’instruction de Besançon.
L’enquête sera longue et compliquée, ont estimé les enquêteurs. Un travail technique minutieux est mené dans le bois où le corps a été trouvé, caché sous des feuillages. Les experts réalisent des prélèvements, collectent les éventuelles traces biologiques, recherchent des empreintes permettant de comprendre comment le corps a été acheminé jusqu’au bois.

Beaucoup d’interrogations

Trois drones ont été utilisés. Ils peuvent photographier et filmer la scène de crime afin de repérer d’éventuelles «traces de roulage et de pneus sur les prairies» invisibles depuis le sol, explique le commandant de la gendarmerie de Haute-Saône, Jean-Michel Blaudez.

Un autre travail consiste à recueillir les témoignages afin de comprendre ce qui s’est passé. Selon son mari, Alexia est partie à 9 h 30 samedi. Le trajet habituel de son jogging suit les bords de la Saône. Les enquêteurs cherchent des témoins qui l’ont vu courir et éventuellement être approchée par son ou ses meurtriers.
Un nouvel appel à témoins a été lancé hier par le parquet. Il invite à «signaler tout fait suspect constaté, dans les environs de Gray et de la forêt de Velet-Esmoulin, durant le week-end du 28 et 29 octobre, qui peut donner lieu à un signalement à la gendarmerie au numéro dédié : 0033 384 65 11 45».

Beaucoup de questions sont encore sans réponses. Alexia Duval a-t-elle emprunté un autre trajet? Connaissait-elle son agresseur? Où a-t-elle été interceptée? Où a-t-elle été tuée? Quand et comment?

Le meurtre de la jeune femme a choqué et effrayé les habitants de Gray. «Comment des personnes peuvent-elles commettre de tels actes. Comment vivre avec de telles blessures», a lancé le père Laurent Bertillo pendant la messe hier matin. «Parler de pardon aujourd’hui est indécent, mais nous devons éviter le poison de la vengeance», a insisté le prêtre. «Nous sommes sous le choc (…) j’avais un espoir que le corps ne serait pas celui d’Alexia», a déclaré Christophe Laurençot, le maire de cette commune de 5 000 habitants, invitant à respecter le deuil de la famille.
Aucun suspect n’avait été identifié hier après-midi, ont indiqué des sources concordantes. Les enquêteurs ont de très nombreuses pistes à vérifier, notamment dans l’entourage de la victime. Son mari, un technicien en informatique de 33 ans, a été entendu lundi comme témoin.

Deux avocats, Me Émilie Baudry et Me Christophe Ballorin, ont affirmé mardi le représenter pour lui permettre d’avoir «un accès au dossier et continuer à pouvoir être informé en collaboration avec le parquet». Mais l’intéressé a démenti hier avoir demandé aux deux avocats de le représenter. «Les deux branches de la famille n’ont pas encore choisi d’avocat», a pour sa part indiqué hier un autre membre de la famille de la victime dans un appel téléphonique.

Le Quotidien / AFP

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