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Briey : il voulait faire de ses enfants des mini-soldats


Le tribunal de Briey (Photo : Républicain Lorrain)

Un père intégriste frappait ses enfants pour en faire des petits combattants du fondamentalisme. Il a été jugé mardi à Briey.

L’avocat de la partie civile, Me Nicolas Braun, et la vice-procureure sont d’accord : l’homme est « dangereux ». Ce n’est pas pour rien, comme le rappelle la représentante du parquet, qu’il est fiché S ! Mais ce n’est pas pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ou apologie du terrorisme que ce prévenu était jugé hier par le tribunal correctionnel de Briey.

Il est reproché à cet homme de 36 ans, absent à l’audience, d’avoir frappé ses deux enfants de 7 et 12 ans. Les violences se déroulées de septembre 2013 à février 2015, dans le Pays-Haut. Jusqu’à ce que la justice l’éloigne de ses minots.

Des fessées, des coups avec une claquette, des tapes avec une règle. Sur les pieds, les bras, les doigts. Pas parce que les petits victimes faisaient des bêtises. Mais pour mieux les endoctriner. Le père intégriste leur imposait abdos et pompes. En instance de divorce et ayant la garde alternée, il les avait déscolarisés pour les mettre dans une école coranique, au Grand-Duché. Il leur interdisait de danser, chanter. Ils étaient privés de télé. L’un des enfants a même été attaché à une chaise, du matin au soir, pendant un mois.

Sur le point de partir en Arabie Saoudite

« Il voulait en faire des mini-soldats », alerte la vice-procureure. D’ailleurs, quand le prévenu se fait interpeller, il est sur le point de partir avec eux en Arabie Saoudite…

Emily Bandel réclame « 18 à 24 mois de prison ferme ». Le tribunal va en deçà : 18 mois dont 6 avec sursis mise à l’épreuve. Le mandat d’arrêt n’est pas prononcé mais l’homme est privé de son autorité parentale.

G. I. (Le Républicain Lorrain)

 

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