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Enquête disciplinaire contre un sous-officier de Diekirch


L'armée doit actuellement gérer les débordements d'un de ses sous-officiers instructeurs au Centre militaire de Diekirch. (Photo archives LQ)

L’état-major de l’armée a réagi, vendredi, aux rumeurs d’un «comportement inapproprié» d’un sous-officier instructeur au Centre militaire.

En cours de semaine, nos confrères de RTL avaient révélé que deux jeunes recrues s’étaient plaintes du comportement d’un sous-officier instructeur au Centre militaire à Diekirch. Information confirmée, vendredi, par l’état-major de l’armée.

Dans son communiqué, il revient sur ces «rumeurs [qui] ont fait état d’un comportement inapproprié de la part d’un sous-officier instructeur à l’égard de deux recrues». Il note que les «allégations ont immédiatement été vérifiées auprès du personnel féminin concerné poursuivant actuellement leur instruction de base (IB)».

L’état-major de l’armée précise ainsi qu’«en date du 17 juin 2015, l’auditeur militaire, un magistrat commissionné officier, a été saisi des faits. Chargé de la poursuite et de l’instruction des affaires pénales concernant le personnel de l’armée, l’auditeur militaire a conclu que les faits connus à ce jour ne seraient pas susceptibles d’une qualification pénale et a retransmis le dossier à l’état-major afin de lui permettre d’exercer le cas échéant son pouvoir disciplinaire.

L’état-major a déclenché le jour même une procédure disciplinaire à l’encontre du sous-officier instructeur concerné. Avant de prononcer le cas échéant une peine disciplinaire par décision motivée à l’encontre du militaire, le concerné a été confronté en date du 18 juin 2015 aux charges et il a été requis de prendre position par écrit par rapport aux faits allégués jusqu’au 29 juin 2015 au plus tard. Si l’enquête disciplinaire devait révéler d’autres faits susceptibles d’une qualification pénale, ces faits seront dénoncés soit à l’auditeur, soit au parquet suivant leurs compétences respectives».

Interdit de contact avec les stagiaires féminins

Par mesure de précaution, le sous-officier instructeur a été interdit en date du 18 juin 2015, jusqu’à nouvel ordre, de tout contact direct ou indirect, sans présence d’autrui, avec les soldats stagiaires féminins poursuivant actuellement leur instruction de base.

Enfin, l’état-major de l’armée revient sur les antécédents du sous-officier instructeur en question : accusé pour attentat à la pudeur sur une militaire lors d’une mission à l’étranger, le sous-officier instructeur a bénéficié en 2011 en instance d’appel d’une suspension du prononcé de la condamnation pour la durée de 5 ans.

Suspendu de l’exercice de son emploi jusqu’en septembre 2011, il a été affecté par la suite pendant 7 mois à l’état-major. Le concerné a rejoint le Centre militaire à Diekirch en avril 2012 pour y assumer d’abord une tâche de chef de section dans une compagnie et puis renforcer le service de reconversion.

Dès juillet 2013, il a fait partie des «unités de disponibilité opérationnelle» (UDO) et a participé ensuite à une opération de maintien de la paix. Le commandement du Centre militaire a affecté le sous-officier en janvier 2015 comme instructeur au peloton IB.

Le Quotidien

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