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BGL Ligue – Et si le Progrès était le plus convaincant des outsiders ?


Paul Bossi et tout un club rêvent de podium. Chiche ? (Photo : Mélanie Maps)

Derrière le Fola, champion en titre et dont il faudra attendre les prochaines prestations pour déterminer si la défaite à Strassen est un simple accroc dans un début de saison parfaitement maîtrisé, il y a du beau monde. Qui a fait de belles choses et d’autres un tout petit peu moins pertinentes, comme pour tout début de saison qui se respecte.

Il y a, dans l’ordre : le F91 encore pas totalement au point offensivement et qui marque chaque fois un peu moins depuis la 2 e journée, un RM Hamm Benfica séduisant mais peut-être léger derrière et sans profondeur de banc, une Jeunesse encore très difficile à situer sur la durée et qui doit encore nous prouver qu’elle peut battre les grands, ainsi que Differdange, irrégulier en diable et bouilli mentalement avant cette trêve internationale.

Finalement, le plus convaincant au terme de cet intense mois d’août aura été ce Progrès qui s’est réinventé offensivement avec l’arrivée de Rossini et a peut-être enfin trouvé son rythme de croisière, jeudi soir, face à Etzella (4-0) sans avoir eu trop à forcer son talent. On fait le point.

La colonne vertébrale est en place ?

Le staff technique niederkornois se targue d’avoir eu le nez creux en confiant le brassard à Bouzid, transfiguré depuis. Toujours est-il que ça y est, le Progrès tient enfin son patron défensif, celui qui lui faisait défaut depuis des années. Saignant dans ses interventions, prompt à amener sa taille offensivement, l’ancien pro a transfiguré une défense qui est la meilleure de DN avec celle de la Jeunesse. Flauss dans les buts n’y est pas étranger : il a amené ce qu’il devait amener, à savoir de la sérénité, ce qui est énorme.

Dans l’entrejeu, Garos semble avoir pris une taille de plus. Un volume de jeu énorme. Quelques erreurs encore dues à la facilité, mais une capacité à faire basculer un match sur un coup de patte, surtout dans le jeu long : il coûte deux buts à Etzella jeudi. Enfin, Cassan, gardé au frais lors de la reprise face à la Jeunesse, a remis la main sur le jeu et régalé de façon magistrale depuis deux semaines. L’axe est fort.

Giuseppe Rossini, c’est bel et bien parti ?

En bout de chaîne, on guettait nerveusement le temps d’adaptation dont aurait besoin «Pino» Rossini. On a peut-être commencé à en voir la fin contre Ettelbruck. Sans abuser des ballons longs dans un match où il avait le contrôle du jeu, le Progrès a su revenir avantageusement à ce qui faisait sa force l’an passé : une fluidité qui passe par la vitesse de ses ailiers. Dans ce schéma, Rossini s’est fait plaisir et a été à la conclusion (deux buts en 90 minutes après quatre matches sans but), c’est-à-dire présent dans la surface, ce qu’il fait encore trop peu quand le Progrès a moins le ballon et cherche à s’appuyer d’abord sur son jeu en pivot. Il faudra encore attendre de voir comment, dans cette configuration, les attaquants autour de lui se saisissent de leur nouveau rôle. Mais il existe visiblement bien une relation technique entre Rossini et les autres attaquants.

Poinsignon, enfin l’explosion ?

Plein de promesses la saison passée, «Val» péchait dans un domaine : la finition. Notamment au centre. Capable de démarrages fulgurants sur les côtés, auteur de 7 passes et 3 buts la saison passée, avec une nette amélioration de ses statistiques en fin d’exercice, il nous avait laissé sur notre faim. On le retrouve plus concentré aujourd’hui et déjà à 2 buts et 2 passes. Enfin l’explosion?

Faudra-t-il gérer les mécontents ?

Avec un tel onze de départ, dur de ménager toute la place requise pour les jeunes Luxembourgeois encore en apprentissage. Castellani ou Bossi ont, par exemple, perdu logiquement leur place. C’est précisément là qu’est attendu Olivier Ciancanelli, sur la gestion des potentiels mécontents. Rougeaux, 12 buts la saison passée aussi, se retrouve un peu dans la charrette. Garder tout le monde mobilisé, sacrée gageure pour un club qui doit y parvenir s’il veut accrocher le top 3.

Olivier Thill, « LE » crack de la saison ?

Son niveau de jeu fait déjà hausser des sourcils parmi ses coéquipiers. Attention, talent sur le point d’exploser à la face de la DN. On loue sa qualité de pied très au-dessus du lot, mais aussi sa patience. Pas un membre du Progrès qui ne l’annonce pas titulaire avant la fin de l’automne. Et dans cette équipe du Progrès-là, ça veut dire beaucoup.

J. M.

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