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Aurélien Joachim a le moral dans les chaussettes


Aurélien Joachim est à terre. Incapable de trouver un point de chute pour cet hiver, le voilà bloqué à Burton et ça le déprime. (Photo Mélanie Maps)

Aurélien Joachim, qui a vu récemment s’évanouir une opportunité à l’Union Saint Gilloise (D2 belge), s’est résolu à rester à Burton (Angleterre), la mort dans l’âme.

Prisonnier de son contrat à Burton qui court encore sur six mois, l’avant-centre de la sélection nationale se résout lentement mais sûrement à faire au mieux banquette pendant six mois, avec le risque à peine voilé de les passer en tribunes. Il va falloir s’y faire : l’attaquant numéro 1 des Roud Léiwen risque bien de s’enfoncer encore un peu plus dans les semaines à venir et d’avoir du mal à retrouver un challenge derrière.

La période des transferts est quasiment finie et vous n’avez donc pas trouvé.

Aurélien Joachim : Non, pour le moment, effectivement, il n’y a rien. Là, ils m’ont remis dans le groupe mais c’est parce qu’il y a des blessés. Il n’empêche : pour le moment, je reste à Burton.

On vous sent naturellement très contrarié.

Quand même un peu oui. Je n’ai pas le choix ! J’avais une ouverture avec l’Union Saint-Gilloise, qui joue le top 3 en D2 belge (NDLR : le club entraîné par l’ancien coach du F91 Marc Grosjean est actuellement 7e mais compte deux matches de moins et quatre points de retard sur le 2e, Tubize) mais leur budget est trop court pour assumer le prêt. Ils n’auraient même pas pu me payer la moitié de mon salaire et vu que j’ai presque 30 ans, je ne peux plus faire n’importe quoi.

Rien d’autre que l’Union Saint-Gilloise ?

Aucune option intéressante non. Footballistiquement je veux dire. L’Union, déjà, c’était surtout pour avoir du temps de jeu hein !

Vu l’éventualité de ne pas trouver de club cet hiver, vous êtes-vous rapproché de Nigel Clough, votre entraîneur, pour en discuter ?

Même pas non. En plus, il vient de reprendre un petit attaquant en prêt. Un gars de Derby County.

Vous n’avez jamais envisagé d’aller au clash ?

Pour quoi faire ?

Comprendre.

Comprendre quoi ? Ça va rester comme ça jusqu’au mois de mai ! Même la semaine dernière, quand on perdait contre Peterborough (NDLR : 2-1), il ne m’a pas fait entrer alors qu’il lui restait un changement et que j’étais le seul attaquant sur le banc. La vérité, c’est que même avec Stuart Beavon (NDLR : le titulaire en pointe) blessé, je ne jouerais pas. Il ne compte pas sur moi. (Il rit) Je me demande même si je dois continuer.

Vous plaisantez.

Oui mais j’en ai marre. Tous les ans c’est la même merde pour moi. Ça me fatigue. Là, j’ai passé mon mois de janvier à essayer de répondre à la même question que se posaient tous les clubs : « Pourquoi tu ne joues pas ? » Comment voulez-vous que je réponde à ça ? Déjà, ils croient que la D3 anglaise, ce n’est pas bon. Or c’est faux, ça l’est. Même Burton, qui cherchait en League One, n’a pas trouvé de point de chute pour moi. Qui veut d’un joueur qui cire le banc ?

Psychologiquement, on vous sent en souffrance.

J’ai un boulot mais on ne me laisse pas travailler. Il est clair que ce sera dur. En juin, je risque de me retrouver dépressif. C’est le mot. Il y a des matins, c’est dur, j’ai envie de me tirer une balle parce que c’est simple : on ne me fait pas confiance.

Entretien avec Julien Mollereau

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