Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Reparti de zéro l’été dernier, il a réussi l’exploit de battre (logiquement) Mondercange.
Cauchemard. Calvaire. Chemin de croix. Prenez le mot ou la tournure qui vous semble le mieux représenter un début de match complètement raté et multipliez le par dix. Ça ressemblera plus ou moins aux 20 premières minutes livrées vendredi par les Mondercangeois alors qu’il s’agit de sauver leur peau en Promotion. Ils y ont mis tout leur cœur pour se trouer.
Ça passe déjà par le manque de réalisme offensif. De Piskor sur un cafouillage devant le but de Sabanovic après dix secondes de jeu. De Amadei qui frappe le poteau (15 e ). De Lebresne, dont l’aile de pigeon sur corner, est claquée sous sa barre par le portier kaylois (19 e ).
Et puis il y a eu le laxisme défensif coupable aussi. Aires est ainsi seul au cœur de la défense pour reprendre d’une tête plongeante un petit centre de Rodrigues, sur lequel Da Silva est monté un peu à contretemps (0-1, 3 e ). Et puis le bloc se fait mettre totalement hors de position par une succession de passe avec, au bout, une petite talonnade de Rodrigues et un missile d’Agovic en lucarne opposée (0-2, 9 e ).
Ç’aurait pu être pire. Bien pire. Correia, pas du tout suivi par Macedo sur coup franc, vient perturber la sortie aux poings de Da Silva, qui rate son dégagement. Le plat du pied réflexe de Aires file, heureusement pour le FCM juste à côté du but totalement vide (17 e ). Et puis Vaz dos Reis expédie lui sa volée dans les bras de Da Silva, sorti loin de son but, sur une passe en retrait de la tête ratée de Kintziger (21 e ).
Comment se relever de ça? Mais on ne s’en relève pas messieurs-dames. Ou alors pas sans un fait de jeu. Comme cette tête de Oliveira, qui jaillit sur corner (1-2, 76 e ). Kayl/Tétange, qui gère alors tranquillement, commence à faiblir, à reculer, mais aussi à gagner du temps, à s’arracher. Impossible de revenir dans ces conditions. Au coup de sifflet final, Mersudin Licina, le président du club, enlacera longuement son prédécesseur, José Goncalves. L’intérim entre les deux hommes a réussi. Kayl/Tétange remonte. Un petit miracle.
J. M.
