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[BGL Ligue-26e j.] Le F91 ne peut plus reculer


Un point suffit aux hommes de Michel Leflochmoan pour remporter le douzième titre de leur histoire. (Photo Luis Mangorrinha)

Le F91 va devoir valider, ce dimanche, son titre de champion de Luxembourg. Cela fait déjà trois semaines qu’il doit retarder l’échéance par incapacité à finir le boulot. S’il se trompe encore, contre Wiltz, ce sera fatal…

Au point où il en est, le F91 a le droit de voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide. Cela fait trois semaines qu’il devrait être champion, d’accord. Vendredi dernier, à Mondorf, il a bien failli perdre les deux derniers points d’avance qu’il avait sur le Fola, O. K. Alors oui, il a gagné le droit de se dire que fêter la reconquête du titre à la maison, ce week-end, à l’issue d’un match à enjeu, ça valait bien la peine d’attendre et de voir tout le pays se mettre à douter de lui…

Encore faut-il que les hommes de Michel Leflochmoan ne commettent pas l’irréparable. Il y a peu de chances, puisqu’ils seront déclarés champions, même en cas de match nul, grâce à un meilleur goal average sur le Fola. Contre une équipe wiltzoise totalement décimée et qui a perdu ses dix derniers matches au stade Jos-Nosbaum (avec une moyenne de 4,8 buts encaissés), même un résultat nul serait un échec. Une sorte d’aveu que ce titre qui leur tend les bras s’offre à un groupe qui a beaucoup joué sur sa réussite en début de saison, mérite certes ce qui lui arrive, mais n’aura pas tout maîtrisé jusqu’au bout.

Pour les fans, le titre ne change rien ?

Le F91 peut au contraire mettre les petits plats dans les grands et sortir grandi de ce calamiteux début de printemps.

Après tout, ce serait un moment idéal puisqu’il fête cette année ses 25 ans. Un succès retentissant, un feu d’artifice offensif, nous rappellerait au contraire qu’il aura, pour son anniversaire, engrangé son douzième titre national ce qui le mettrait sur un rythme approximatif d’un sacre tous les deux ans. Puisque ces dernières années le pays a pris l’habitude de regarder de haut sa politique sportive et ses moyens financiers, autant le juger sur des chiffres, et ceux-là restent bons. Brillants, même.

Il y aura donc vraisemblablement un sacre, ce dimanche, sous la flotte, du côté de Dudelange. Ce sera une occasion météorologique en or de mesurer les premiers effets de la reconquête populaire dans laquelle a voulu se jeter Michel Leflochmoan à son retour, à l’été 2015. La saison passée, alors que le technicien avait acté un désamour du public, on en était resté à 597 spectateurs en moyenne.

Avant la réception de Wiltz, qui doit lui permettre de retrouver la Ligue des champions, ce F91 censé faire le joli-cœur avec ses fans… plafonne à 593 visiteurs en moyenne par rencontre. Bref, c’est kif-kif et seule une bonne grosse affluence à la hauteur de l’évènement, ce dimanche, permettra de faire mieux que l’an passé. Mais cela, visiblement, l’équipe dudelangeoise, pourtant séduisante en première partie de saison, ne le maîtrise pas encore totalement.

MLF joue-t-il son contrat ? Ou pas ?

Et puis il y a aussi, il faut bien le dire, le climat. Non pas qu’il soit mauvais puisqu’au contraire, sportivement, tous les voyants sont au vert. Mais on est reparti pour un dernier match comme en 2014, quand Pascal Carzaniga criait à qui voulait l’entendre qu’il serait débarqué même s’il réalisait le doublé. Et il avait eu raison. Aujourd’hui, la même histoire, mais avec MLF dans le rôle titre, semble se répéter. Ses dirigeants ont souligné qu’il serait reconduit en cas de titre. Lui dit que non.

Et puisque Dino Toppmöller, en coulisses, tient la chandelle, toute la DN jase et ergote plus sur ce nouveau chamboulement annoncé que sur l’imminence de cette décision qui va enfin tomber sur le championnat. Il y a quand même une fête prévue ce dimanche soir et il ne faut pas la gâcher en plaçant le sujet de l’avenir de Leflochmoan à Dudelange au-dessus de tout. «Pas aujourd’hui, pas maintenant. On laisse le coach et les joueurs tranquilles», demandait le manager général Sébastien Remy vendredi après-midi. Comme si le boucan généré par la gestion de ce dossier était le fruit de quelqu’un d’autre que du F91 lui-même. Il y a des choses nécessaires à rappeler, peu importe le timing : en juin dernier, le come-back de Michel Leflochmoan au sein de «son» F91 s’était accompagné d’une phrase qui sonnait comme un refrain et qui sortait autant de sa bouche que de celle de Sébastien Remy ou du président Romain Schumacher. MLF était revenu pour «apporter de la stabilité».

La vérité, c’est qu’à 48 heures du dernier match de championnat de la saison, personne n’est capable de dire si l’Ardennais, pourtant en route pour un doublé, sera là l’année prochaine. La parole est aux joueurs. Plus que jamais.

Julien Mollereau et Matthieu Pécot

bgl

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