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[Élim. Mondial 2018] Christopher Martins : « Ce sera une superbe vitrine pour moi »


Kiki Martins avait hâte que débute cette semaine internationale. (Photo : Mélanie Maps)

Le milieu de terrain lyonnais Christopher Martins se prépare à jouer une rencontre très très particulière contre des Bleus qui comptent des éléments qu’il fréquente au centre d’entraînement de l’OL. Il doit impérativement s’y montrer à son avantage.

Christopher Martins, blessé au Belarus en octobre, n’avait plus remis les pieds en sélection depuis six mois («Déjà ?», a-t-il interrogé, interloqué) après s’être fait redresser les dents. Une mésaventure loin derrière lui. Le voilà prêt à croquer à pleines dents dans cette confrontation avec la France.

Vous n’êtes plus reparu en sélection depuis le déplacement à Borisov pour affronter le Belarus. Comment va votre bouche depuis ?

Christopher Martins : Très bien même si de temps en temps, j’ai encore un peu mal. Ça me lance. Tout le boulot a été fait par les docteurs à Minsk, qui m’ont redressé les dents et mis une protection. Au Luxembourg, ils ont juste vérifié que là-bas, ils avaient fait un bon boulot. Et puis tout le monde m’a dit que ça durerait moins longtemps que ce que ça a duré pour le retour à la compétition.

On y vient, justement : Luc Holtz a engagé un minibras de fer avec Lyon en novembre, pour obtenir le droit vous faire jouer le match contre les Pays-Bas, arguant que le staff médical de la sélection estimait que c’était possible. Vous y avez participé ?

On m’avait parlé de six ou sept semaines. Je venais de reprendre la course et je sentais bien qu’avec les chocs, j’avais des coups d’électricité dans la gencive. Mais j’ai quand même parlé avec les médecins de l’OL. Eux, ils m’ont dit directement non. J’ai essayé de négocier le plus possible. Les docs, les coaches, ils ne voulaient pas.

Va pour les raisons médicales. Et concernant votre utilisation? Vous comprenez tout ce qui se passe sur la façon dont on gère le cas Kiki Martins, du côté de l’OL ?

Bah, ce n’est pas dur à comprendre : il y a des joueurs devant et il faut bosser.

Des joueurs devant, oui, mais à quel poste? Êtes-vous aussi perdu que ceux qui, à l’extérieur, se demandent à quel poste les formateurs lyonnais vous imaginent ?

(Il sourit) En tant que milieu défensif, en tant que milieu défensif… Je sais que j’ai fait quelques matches comme défenseur central, mais c’était pour dépanner.

Avez-vous été déçu de ne pas parvenir à être prêté en Ligue 2, cet hiver ? Vos agents vous avaient trouvé un club, mais vos dirigeants ont dit non.

C’était une option oui. Mes agents pensaient que c’était bien pour moi, mais quand ils sont allés trouver les dirigeants, ces derniers ont directement dit non. En gros, la raison, c’est qu’ils comptent sur moi et qu’ils préfèrent me voir aux séances. En plus, l’OL était à la limite de son quota de joueurs prêtés. Moi, je me suis dit « dommage », mais aussi que j’allais en profiter pour bien travailler. Je suis encore jeune et mon club me montre qu’il compte sur moi. Alors je suis serein. Si je bosse, ça va se faire. Je suis encore sous contrat jusqu’en 2020.

Vous allez être forcément très surveillé lors de cette rencontre face aux Bleus.

Ça oui, il va falloir que je renvoie une bonne image. Ça commence par bien défendre, être propre, récupérer des ballons. Ce sera une superbe vitrine pour moi, un match diffusé et regardé dans toute la France. C’est le moment, un moyen de se montrer. Après, je ne sais pas si cela peut avoir un impact, l’endroit où je me situerai sur le terrain.

Ça fait des jaloux chez vos coéquipiers de la CFA lyonnaise, la rencontre que vous vous apprêtez à vivre ?

Non, je ne crois pas. On est tous potes. En tout cas s’il y a des jaloux, ils le cachent bien. Je me fais quand même beaucoup taquiner. Je n’ai pas intérêt à rater le moindre contrôle à l’entraînement en ce moment. Au moindre geste raté… Après, je ne sais pas ce qu’ils pensent de nos chances contre les Bleus, mais j’imagine que quelques-uns pensent qu’on va prendre cher.

Cette équipe de France vous semble-t-elle plus costaude que l’Espagne, que vous avez affrontée lors de la précédente campagne ?

En tout cas, ça me donne envie. La France, ce n’est pas du tout le même jeu que l’Espagne, qui est plus dans la maîtrise. La France, ça ne m’inquiète pas plus que ça, mais c’est la vitesse et l’inconscience et ça peut faire mal. Ça ne me fait pas fantasmer, mais quand je vois un Mbappé (il hausse les sourcils avec un grand sourire), ça me montre que le talent n’a pas d’âge. La preuve, Didier Deschamps l’a convoqué.

Si vous vous montrez à votre avantage face aux Bleus et si la fin de saison de l’OL, malgré tout ce qu’il y a à jouer, vous permettait de lancer enfin votre carrière…

… (il coupe) Je ne calcule rien. Jouer, ça me suffirait. Et après, enchaîner. Mais s’il reste quelque chose à jouer jusqu’en fin de saison, ce sera plus compliqué d’entrer dans l’équipe, oui. Mais j’espère qu’on va gagner l’Europa League! Comme ça la saison prochaine, on jouera la Ligue des champions!

Entretien réalisé par Julien Mollereau

Déçu de ne pas affronter des Fekir et Lacazette «impressionnants»

Deux atouts offensifs majeurs de l’OL n’ont pas été repris dans la liste de Didier Deschamps. Nabil Fekir et Alexandre Lacazette. «Dans le foot, il n’y a parfois pas de logique. Ce n’est pas que je ne comprends pas, vu la qualité des autres joueurs de cette sélection française, mais ils mériteraient largement d’y être. Tous les deux, ils sont impressionnants! Il faut être à 200 % de ses capacités pour espérer toucher le ballon quand on se retrouve en face d’eux. J’ai bien dit toucher hein, même pas le récupérer.»

S’il se réjouit que Christophe Jallet ait été rappelé (en remplacement de Sagna, blessé), il n’a pas pu aborder la question de ce match avec l’autre appelé de l’OL, le milieu de terrain Corentin Tolisso : «Depuis l’annonce de la liste, je ne me suis plus entraîné avec les A et eux étaient toujours en déplacement.»

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