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Hamm : ce qui a conduit au départ de Toppmöller


De trop grandes disparités de salaires au sein du groupe, entre les Allemands et les autres, ont mis le club en difficulté. (Photo Gerry Schmit)

Carlos Lemos, membre du comité, nous a expliqué les raisons qui ont présidé au départ de Dino Toppmöller. Et juré que le club ne chasse pas les «Allemands», même s’il doute qu’ils resteront.

Comme nous vous l’annoncions jeudi, il y a peu de chances que soit préservé en l’état le groupe mis en place depuis deux saisons à Hamm par Dino Toppmöller.

Mais ce démantèlement programmé a pris, dans la presse, une résonance trop communautariste pour le comité benfiquiste, qui tenait à mettre les choses au clair : « Nous voulons mener une politique salariale uniforme sans distinction de race ou de nationalité, mais où chacun s’adapte à notre plafond salarial », a ainsi expliqué le trésorier du club, Carlos Lemos, qui est aussi l’un de ceux qui mettent la main au porte-monnaie depuis quelque temps. « On baisse nos salaires la saison prochaine, pour les adapter à notre réalité budgétaire .»

Le budget 2016/2017, au Cents, devant la difficulté d’attirer du monde au stade mais aussi de trouver des sponsors, notamment dans le créneau lusitanien qui devrait garantir pourtant bien des sympathies à ce club, va en effet baisser de 35 % en ce qui concerne l’équipe 1.

«Comment avons-nous pu accepter ?»

Pour s’en sortir, mais sans léser qui que ce soit, le comité hammois a donc décidé de ne pas trop dévaloriser les jeunes Luxembourgeois, mais de demander aux mieux payés de l’équipe de revoir substantiellement leurs prétentions. Et c’est un fait, « les Allemands du groupe sont les mieux payés, reconnait Lemos. Alors quand on va leur demander de faire un effort, s’ils répondent oui, bien sûr, on les garde. » Mais il serait naïf de penser que ces messieurs accepteront sans broncher une dévalorisation de près de 50 % de leurs émoluments.

D’ailleurs, Lemos embraye : le recrutement, oui, forcément, se fera plutôt du côté du Portugal, où les bons joueurs sont moins chers : « Notre politique ne nous permet pas d’aller sur le marché allemand. On ne peut plus se permettre de s’endetter. C’est un avis personnel, mais vu la qualité du football luxembourgeois et ce qu’il draine comme public, les investissements que l’on observe dans certains clubs ne se justifient pas. Franchement, je ne comprendrais pas que certains clubs ne suivent pas ce mouvement que nous initions. Je ne sais même pas comment nous avons pu accepter de signer certains contrats ces dernières années quand j’en vois le montant .»

Désormais, on ne gagnera pas plus d’un certain montant à Hamm et tous les «salaires» seront harmonisés. Et on saura assez vite si les Allemands de l’effectif en sont ou pas.

Julien Mollereau

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