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Le Luxembourg balayé par les Pays-Bas (5-0)


Le Luxembourg n'avait plus pris une telle raclée depuis cinq ans. (photo AFP)

Balayés logiquement 5-0, les Roud Léiwen ont repris pour un soir leur taille habituelle de nain du foot continental. Ça ne leur était plus arrivé depuis 2012.

C’était une angoisse bien légitime, la peur du carton. Celle portée autant par la jeunesse invraisemblable des survivants de l’épidémie de suspensions et de blessures côté luxembourgeois que par l’arrivée d’Advocaat sur le banc néerlandais. La veille, Luc Holtz s’était montré très ambigu en disant que beaucoup de gens «attendaient» que resurgisse une terrible déculottée, sans préciser s’il voulait dire que selon lui, au pays, on souhaitait que son équipe se plante ou s’il se bornait d’acter que, très logiquement, tout le monde savait que cela se reproduirait.

Laissons de côté ce petit doute qui pourrait laisser penser que le sélectionneur estime ne pas avoir le soutien de tous les suiveurs du football luxembourgeois. Que ses choix de rester ostensiblement offensif même face aux Néerlandais est une fantaisie plus qu’un choix logique. C’est qu’il y a bien d’autres choses à craindre, au moment du coup d’envoi, sous les flonflons de la sono du Kuip et les vivas d’un peuple orange qui n’a d’yeux que pour le héros du jour, Wesley Sneijder, nouveau recordman de sélections (131). Le fait par exemple que justement, Sneijder, tout autant que Robben, prend vite feu. Et ce ne sont pas les grosses approximations imputables au stress qui vont inverser le tendance. À la pause, les Oranje mènent 2-0 et c’est mérité, la question n’étant plus que de savoir à combien se montera l’addition au bout des 90 minutes.

Le cuisant souvenir de 2012

La réponse fait mal même si elle est d’une logique implacable : le Luxembourg n’avait plus pris une telle raclée depuis cinq ans et la venue d’Israël au stade Josy-Barthel (6-0). Nous voilà ramenés à une époque si lointaine qu’on avait oublié à quoi ce genre de soirée pouvait bien ressembler. Ces jours où certaines prestations individuelles sont légèrement en deçà de d’habitude et où l’adversaire, lui, est plus qu’un peu meilleur que d’habitude.

Il y a aussi que le Kuip, lui, n’a pas desserré son étreinte, poussant pour en avoir toujours plus. Et les hommes d’Advocaat lui ont offert une soirée parfaite. En passant un deuxième 5-0 consécutif (après la Côte d’Ivoire en amical) à son adversaire, qui accrédite l’idée que ça va un peu mieux depuis le changement de sélectionneur, en profitant de la défaite de la France en Suède.

Soirée parfaite pour les Oranje, ce qui ne veut pas dire soirée d’enfer absolu pour les Roud Léiwen. Qui ont l’excuse de l’inexpérience, largement recevable dans un tel contexte. Jeudi, Holtz avait insisté pour dire que le succès sur l’Albanie, celui-là, « on ne nous l’enlèvera plus». C’est avec ce souvenir-là qu’il va falloir partir en vacances et construire la réception de la Biélorussie, fin août. Ce match-là est moins glorieux mais 100 fois plus important. D’autant qu’il sera joué, celui-là, avec les titulaires habituels. Mais c’est dans près de trois mois. Une éternité qui sera nécessaire pour oublier cette déculottée dont on avait perdu l’habitude…

A Rotterdam, Julien Mollereau

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