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Luxembourg-Nigeria : un match pour tout changer !


On n'aura pas de trop d'«El Duro» Gerson dans l'entrejeu pour mettre un peu d'impact dans les duels et montrer la marche à suivre contre le Nigeria. (photo Julien Garroy)

Luc Holtz veut rebattre totalement les cartes avant le début des éliminatoires du Mondial-2018. Tous les jeunes qu’il a convoqués pour le match Luxembourg-Nigeria (ce mardi à 19h au stade Josy-Barthel) ont, dit-il, une vraie carte à jouer. Et les «vieux» doivent s’inquiéter.

L’absence rocambolesque des cinq Dudelangeois pour cause de match de Coupe de Luxembourg trop proche de ce rendez-vous international pourrait bien être le point de départ involontaire d’un vaste remaniement du groupe des Roud Léiwen en vue de la prochaine campagne. Pourquoi? Parce que Luc Holtz l’a dit!

Aux grandes causes, les grandes conséquences? Ce hasard extrêmement malheureux qui a conduit le sélectionneur à rayer d’autorité les noms de cadres aussi installés que Malget, Schnell, Joubert, Da Mota et Turpel de sa liste des sélectionnés pour cet amical de fin de saison, pourrait bien être le coup d’envoi d’un large remaniement de groupe avant la prochaine campagne. Les Dudelangeois ne sont pas forcément les plus visés, mais les absences d’autres garçons tels que Ben Payal ou Dwayn Holter (« Un coach doit pouvoir faire confiance à ses joueurs », a dit Holtz à cet égard), par exemple, commencent déjà à sentir très mauvais pour les intéressés.

Holtz l’avait déjà gentiment sous-entendu en présentant sa liste et en faisant le constat que face à l’Albanie et à la Bosnie, en mars, il n’avait pas été satisfait des entrées en jeu de certains garçons. Il en a tiré plusieurs conclusions  : il n’a pas assez de profondeur de banc et la disparité de niveau entre certains éléments du groupe commence à se voir de façon un peu trop criante. Et puis il y a eu cette charge violente contre le programme de la saison prochaine, qui rabote ses prérogatives au niveau de la préparation. Là aussi, il en avait déjà pris son parti en soulignant que puisque c’était comme ça, il allait falloir avoir recours de plus en plus à des garçons évoluant à l’étranger, ayant un rythme supérieur à celui des «locaux» de la DN, qui auront moins de temps désormais pour se mettre au rythme international. Quitte à ce que ce soit des jeunes de moins de 20  ans.

Le Nigeria tombe là, à ce carrefour important de la réflexion du sélectionneur.

Toute cette semaine, il a eu de très, très jeunes joueurs sous la main. Bilan sans nuance  : « Ils se sont très bien intégrés. Dans l’intensité et le tempo, ils ont été très bons. Les séances ont vraiment été supers et je ne crois pas avoir jamais vu une meilleure ambiance dans le groupe. J’ai déjà pu voir ce qu’ils valent et même si certains manquent de maturité, je ne m’interdis pas de les appeler en septembre s’ils ont la qualité pour car c’est ici, avec nous, qu’ils l’attraperont, la maturité. Ils se sont si bien présentés que j’attends la confirmation face au Nigeria. S’ils me montrent sur le terrain la même chose qu’à l’entraînement, alors il pourrait y avoir certains déçus au mois de septembre .» Ça sent fort la révolution et des cadres pourraient bien gicler avant le déplacement en Lettonie (en amical) et à Sofia pour y affronter la Bulgarie, les 2 et 6  septembre.

Lundi, à Lipperscheid, on a ainsi déjà eu le temps de pressentir l’éventualité de la présence de Bohnert devant Jans sur un côté droit.

Les autres (Veiga, Simon, Hall, Muratovic…), a priori, devraient encore un peu patienter mais un virage à 180  ° pourrait être pris au moins pour un garçon pas si âgé que ça  : Christopher Martins. Le Lyonnais tient semble-t-il la corde pour griller toute la (très large) concurrence dans l’axe central. Holtz, en effet, persiste et signe au moins en conférence de presse  : « C’est un garçon qui a pris de l’envergure techniquement et c’est une possibilité que de le voir disposer d’un certain temps de jeu dans un poste plus défensif. Même si plus haut, il a de grandes qualités dans les appels de balle, il possède une sacrée intelligence de jeu. S’il parvient à bien gérer son positionnement, il peut jouer à presque tous les postes sur un terrain hormis avant-centre. »

Bref le Nigeria nous promet des surprises et une sacrée redistribution des cartes si le sélectionneur est satisfait de ce qu’il voit. Au coup de sifflet final, on aura trois mois pour se faire tous les films qu’on veut, même si, après cet amical, certains jeunes devront aussi se trouver une position satisfaisante, en club, pour continuer à rester attractifs.

Julien Mollereau

lux

Un Nigeria « so British »

Devant, les Nigérians ont des choses à proposer. Et la Premier League est leur muse.

Iheanacho, attention, diamant brut! (photo DR)

Iheanacho, attention, diamant brut! (photo DR)

Les Super Eagles viennent de battre le Mali 1-0. Cela leur a permis de remporter leur premier match depuis le mois de janvier, après quatre sorties non concluantes contre la Tunisie, la Guinée et l’Égypte, deux fois. Leur bilan offensif dans l’intervalle  : trois buts en cinq matches. Faiblard. Ça ne raconte pas bien le potentiel d’un secteur qui a de quoi interroger.

Vendredi, le sélectionneur nigérian Salisu Yusuf a débuté sa rencontre avec deux joueurs offensifs directement issus des rangs de la Premier League anglaise. Forcément, vous les connaissez. Ou plutôt, vous commencez à les connaître. Odion Ighalo (Watford), 26  ans, est en train de se faire un nom. Enfin. Joueur très utilisé à Grenade (entre 2010 et 2014) mais buteur parcimonieux (17  buts en 99 matches dont 74 de D2 espagnole). Avec 17  buts en 2014/2015 en D2 anglaise, il a signé un superbe total de 15  réalisations pour sa première saison dans l’élite british, qui le classent au 7 e  rang des meilleurs buteurs du championnat le plus riche du monde.

Ce soir, la défense des Roud Léiwen va aussi sûrement faire connaissance avec la nouvelle pépite d’Arsenal, Alex Iwobi, qui a éclaté en cette fin de saison chez les Gunners. Débarqué à l’âge de 4  ans à Londres en provenance de Lagos, neveu du célébrissime milieu de terrain offensif Jay-Jay Okocha (ex-PSG), Iwobi a fait toutes les catégories d’âge chez les Three Lions avant d’opter pour son pays de naissance. À 20  ans, il a séduit Arsène Wenger qui lui a offert treize matches depuis cet hiver (pour deux buts).

Last but not least, Kelechi Iheanacho pourrait bien en impressionner quelques-uns au Josy-Barthel. Élu jeune le plus prometteur d’Afrique en 2014, élu Ballon d’or d’un championnat du monde U17 qu’il a remporté avec le Nigeria en 2013 et qui l’a vu inscrire six buts, auteur d’un but une minute après son entrée en jeu pour sa grande première avec Manchester City le 12  septembre 2015 contre Crystal Palace (victoire 1-0 à la 90 e  minute), il est né sous de bons auspices. Déjà à créditer de 26  matches de Premier League (et 8  buts) à 19  ans seulement, Iheanachoa a surtout encore beaucoup à prouver  : « Beaucoup de gars pensaient que j’étais trop petit et trop frêle pour faire un bon joueur de foot. Mais apparemment, Dieu a préparé quelque chose de spécial pour moi », avait-il dit en 2013 au site FIFA.com. God save Luxembourg!

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