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Sélection nationale – Enfin un peu de lumière !


Chris Philipps (ici, le mois dernier contre la Macédoine) a fait plaisir à voir, lundi soir, à Weidingen. (photo archives LQ / Julien Garroy)

Le Luxembourg a fait match nul, lundi soir, à Weidingen, face à Sandhausen (3-3). Mais l’essentiel est ailleurs : avec ses titulaires, il a remporté facilement la première mi-temps (2-0).

Ce mardi matin, Luc Holtz en sait forcément un peu plus sur l’équipe qu’il alignera vendredi (20h45) à Logroño face à l’Espagne en éliminatoires de l’Euro 2016. Car son secteur offensif, à commencer par le duo Joachim-Bensi, a fait forte impression.

ON A RETROUVÉ JOACHIM

Personne n’attendait d’Aurélien Joachim qu’il claque un quintuplé à la Lewandowski ou à l’Agüero, hier soir face à Sandhausen (2 e Bundesliga). L’idée était simplement de savoir si, en mal de temps de jeu à Burton – où il n’a pas joué la moindre minute depuis plus d’un mois – l’avant-centre des Roud Léiwen avait encore dans les jambes et le reste du corps quelque chose qui pourrait conforter Luc Holtz dans son envie de le titulariser en Espagne, vendredi.

On vous arrête tout de suite, non, on n’a pas retrouvé le Joachim d’il y a deux ou trois ans. Mais on se contentera largement de celui d’hier, qui n’a eu besoin que de trente secondes pour combiner avec Stefano Bensi. En une action, un une-deux, Joachim a montré que la relation technique qu’il entretient avec l’attaquant du Fola est bien plus évidente que celle qu’il a pu avoir avec Maurice Deville, le mois dernier, contre la Macédoine.

Un sentiment qui s’est confirmé en fin de première période, quand Bensi a servi Joachim en profondeur, lequel n’avait plus qu’à gagner son face-à-face avec Kühn (2-0, 38 e ). Auparavant, le joueur de Burton avait sollicité les deux poings de Kühn (16 e ) sur un service de Martins, quelques secondes après le passage du Lyonnais à gauche (où il a d’ailleurs été très bon), ce qui lui a, par exemple, permis de repiquer dans l’axe pour enrouler une frappe au ras de la lucarne (21 e ).

Puisqu’il était évident qu’un gars du Nord devait être le premier buteur sur le terrain Am Pëtz, Chris Philipps s’est chargé d’écrire cette page de l’histoire (1-0, 31e) sur une belle frappe, à mi-hauteur, dégainée des seize mètres et consécutive à un pressing de… Joachim sur le gardien de Sandhausen.

Le n° 9 luxembourgeois a semble-t-il validé sa place à la pointe de l’attaque des Roud Léiwen pour le match à Logroño. Et on dit ça autant par rapport à son rendement que par rapport à cette deuxième mi-temps, où Maurice Deville et Dave Turpel n’ont, eux, pas réussi à marquer, que ce soient les esprits ou des buts. Da Mota, lui, a eu le malheur de trouver la barre (73 e ).

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DES RELANCES COURTES ET DES MUSCLES

C’est Luc Holtz qui doit être heureux. Au nom du jeu, il s’est pris quelques claques ces derniers mois, mais il n’a jamais voulu faire marche arrière. Cela aurait été se renier. Alors lundi, sur une pelouse magnifique et rendue rapide par la pluie, son équipe a pu jouer. Cela est plus dû aux consignes du sélectionneur qu’à son ADN.

Car même Tom Schnell s’y est essayé, ratant son dribble au niveau de ses seize mètres, heureusement sans conséquence (7 e ). Jonathan Joubert a aussi fait la «spéciale Joubert», son crochet fatal dans ses six mètres et sur lequel Marco Thiede a bien mordu (20 e ). Deux exemples qui rappellent que si le Luxembourg s’apprête à courir après le ballon en Espagne et dans une moindre mesure face à la Slovaquie, elle ne perd pas de vue son fil rouge. Chris Philipps, surtout en première période lorsqu’il était associé à Ben Payal dans l’entrejeu, a incarné ce désir de jouer. Sûr que le joueur de Preussen Münster, suspendu en Espagne, a marqué des points dans la perspective de la venue de la Slovaquie.

Toutes ces belles intentions n’ont pas empêché les Luxembourgeois de mettre en avant une arme qui sera nécessaire en fin de semaine : l’engagement. D’où ces trois cartons jaunes reçus hier et qui constituent un total bien élevé pour un match de ce genre. Le premier, c’est Ben Payal qui l’a attrapé, pour un tacle de boucher au milieu du terrain. Tom Schnell aussi a joué avec ses muscles (mais toujours de manière loyale). Cette débauche d’énergie a cruellement fait défaut après la pause, quand les titulaires sont sortis pour faire place aux jeunes.

DURIATTI SAUVE L’HONNEUR DES REMPLAÇANTS

Parce que griller les joueurs qui débuteront vendredi aurait été la pire idée du monde, Luc Holtz a logiquement fait tourner son effectif. Les dix joueurs sur le banc sont entrés (y compris le gardien Andrea Amodio) et personne n’a vraiment réussi à s’illustrer, si bien que Sandhausen, mené 2-0 à la pause, est repassé devant, grâce à un doublé de Kuhn, puis sur un coup franc lointain de Hammann (2-3, 82 e ).

Et puis il y a eu cet éclair de Luca Duriatti, un pétard de vingt bons mètres sous la barre (3-3, 90 e ). Pour la première à Weidingen, il aurait été dommage et assez injuste que cela accouche d’une défaite.

Matthieu Pécot

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