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Vincent Thill ira bien au Bayern Munich


Le Bayern Munich est convaincu du potentiel de l'attaquant luxembourgeois de 16 ans, au point d'avoir entamé des négociations en Moselle en début de semaine. (Photo : Archives Editpress)

Vincent Thill va quitter le FC Metz pour rejoindre la Bavière. Quand ? Cet été. Pourquoi ? Parce que si le club lorrain ne s’y résout pas, il perdra près de 3 millions d’euros dans l’affaire.

Comme nous vous l’annoncions il y a un mois et demi, le Bayern Munich est convaincu du potentiel de l’attaquant luxembourgeois de 16 ans, au point d’avoir entamé des négociations en Moselle en début de semaine.

La perspective de voir Vincent Thill porter le maillot du Bayern Munich prend chaque jour un peu plus de consistance. Mais pour être honnête, le géant bavarois a toujours été clair sur ses intentions. Le club allemand, qui suit la pépite luxembourgeoise depuis sept mois, n’a jamais douté de l’utilité de le voir rejoindre ses rangs dès cet été.

Presque toutes les personnes décisionnaires du Bayern savent exactement qui est Vincent Thill. Cela va de Uli Hoeness à Karl-Heinz Rummenigge en passant par Matthias Sammer ou Pep Guardiola. L’entraîneur espagnol, qui n’incarne plus l’avenir du club depuis qu’il a annoncé son départ pour Manchester City cet été, n’en reste pas moins une voix assez légitime dans le football mondial. Les dirigeants bavarois n’ont pas attendu le feu vert de Guardiola pour aborder l’entourage de Thill, mais l’ancien coach du Barça leur a tout de même indiqué qu’il avait pris plaisir à regarder une partie des sept heures de vidéo dont dispose le Bayern sur sa cible luxembourgeoise.

À l’origine, c’est Matthias Sammer, directeur sportif du Bayern, qui était le référent sur ce dossier. Mais des soucis de santé – qui ont ralenti les négociations – ont obligé le Ballon d’or 1996 à prendre un peu de repos. C’est Michael Reschke, directeur technique, qui a été mandaté pour négocier avec le FC Metz, lundi dernier.

Voir le président messin, Bernard Serin, à la même table qu’un interlocuteur bavarois signifie au moins une chose : le FC Metz est ouvert au dialogue, ce que nous vous dévoilions déjà le 2 avril. Comment pourrait-il en être autrement ? Le premier ingrédient nécessaire à une transaction se trouve dans la volonté du joueur de vouloir partir. Vincent Thill l’a manifesté à plusieurs reprises au FC Metz, qui a proposé un contrat professionnel honnête mais qui ne pèse pas grand-chose à côté de la force de frappe munichoise.

Bonus pour Metz si Thill gagne la C1

Rapidement, les dirigeants grenats ont été rattrapés par la raison. La raison financière. Le FC Metz est d’un tel calibre qu’il ne peut pas se permettre de cracher sur ce que propose le Bayern. Le budget du club français était estimé à 19 millions d’euros en début de saison. Un an plus tôt, quand le club était en Ligue 1, il s’élevait à quelque 28 millions. Alors que le club devrait valider ce soir son retour dans l’élite du foot français, le nouveau budget n’est pas encore connu mais devrait se situer entre 25 et 30 millions.

Metz peut-il cracher sur les quelque 2,5 millions (bonus compris) qu’est venu proposer Michael Reschke lundi ? Cela représente peut-être une goutte d’eau dans le portefeuille bavarois mais 10 % du budget supposé du FC Metz.

Les bonus coïncident à des primes en fonction des apparitions et des titres que Thill pourrait compter en Bundesliga et en Ligue des champions.
La position de Metz n’est pas encore claire. Quand Reschke a repris son avion pour Munich lundi, il n’est évidemment pas reparti avec un accord. Ce n’était pas le but de son voyage. Les Messins se donnent quelques jours pour voir comment optimiser la transaction. Il sera toutefois difficile pour Bernard Serin de faire autre chose que de faire grimper l’une ou l’autre prime de bonus.

Pour un joueur au potentiel certain mais qui n’a que 16 ans, il ne faut pas s’attendre à voir le prix plus élevé que cela. Le Bayern n’a pas la réputation de se positionner sur un joueur comme on négocie un tapis sur le marché. Il a fourni une offre en ayant connaissance du marché, justement. Voilà pourquoi le FC Metz ne devrait pas effectuer de réelle «contre-proposition», ce qui veut dire accepter aussi que le pourcentage sur une éventuelle revente du Bayern ne s’élève qu’entre 5 % et 8 % selon nos informations.

Le dilemme pour le FC Metz ? Trop jouer avec le feu. Le Bayern, qui a déjà tout réglé avec Vincent Thill et son entourage, est dans une position qui lui permet d’attendre deux ans si son interlocuteur se montre trop gourmand. Après tout, en 2018, le contrat d’apprenti de Thill arrivera à terme et le gaucher sera libre de s’engager où il veut contre la somme de 300 000 euros correspondant aux indemnités de formation.

Et il n’y a plus de doute là-dessus depuis plus d’un mois : Vincent Thill sait ce qu’il veut.

Matthieu Pécot

Un commentaire

  1. Finalement un article consistent sur l’affaire Thill; si je lis les articles des autres quotidiens luxembourgeois, cela s’arrête à un resumé d’un resumé! Je pense tout de même que Thill ferait mieux de rester encore deux saisons avec Metz (sous forme de contrat de la part du Bayern) question de pouvoir evoluer en L1, et jouer en équipe A, car j’ai peur qu’une fois arrivé au Bayern, il va rester assis sur le banc et va jouer peu, vu l’effectif important du club bavarois…

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