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Jean-Marie Le Pen réclame 2 millions d’euros au FN


M. Le Pen, 87 ans, avait été sanctionné par le bureau exécutif du FN, après une nouvelle série de provocations. (photo AFP)

Jean-Marie Le Pen, exclu le 20 août après un long bras-de-fer avec sa fille Marine, a relancé la guérilla judiciaire avec le parti qu’il a co-fondé en 1972 en l’assignant pour demander sa réintégration. Il réclame en outre 2 millions d’euros de dommages et intérêts.

La procédure, annoncée de longue date, a tardé à se concrétiser, notamment à cause de soucis de santé affectant M. Le Pen en septembre. Elle ouvre la perspective d’une audience devant le tribunal de grande instance (TGI) de Nanterre (Hauts-de-Seine), à une date qui reste à déterminer.

Selon cette assignation, dont le journal L’Opinion a publié des extraits, M. Le Pen demande sa « réintégration parmi les membres » du parti. Il demande aussi à la justice d’affirmer que son exclusion en tant que membre ne le privait pas « en tout état de cause » de son statut de président d’honneur et des prérogatives qui y sont liées, notamment l’appartenance de droit à toutes les instances du parti.

Dénonçant « un grand nombre de voies de fait », l’avocat de M. Le Pen, Me Frédéric Joachim, réclame en outre deux millions d’euros de dommages et intérêts en réparation « du très grave préjudice » porté « à la fonction de président d’honneur » ainsi qu' »à sa dignité, à son honneur, à sa notoriété et à son action politique ».

M. Le Pen, 87 ans, a été sanctionné par le bureau exécutif, instance suprême du FN, après une série de provocations guère nouvelles sur le fond à propos de la Shoah et du maréchal Pétain, jugées pénalisantes pour la stratégie de « dédiabolisation » du parti menée par sa fille.

Après le refus par Marine Le Pen de se rendre à une convocation des juges dans l’enquête sur le financement du parti, une troisième affaire judiciaire touche le FN: Marine Le Pen doit se rendre le 20 octobre au tribunal correctionnel de Lyon, où elle sera jugée pour incitation à la haine raciale, après avoir comparé, fin 2010, les « prières de rue » des musulmans à l’Occupation allemande.

Le FN voit une forme d’acharnement dans ces différentes procédures, engagées pour certaines il y a plusieurs années, et dénonce une justice sous influence du pouvoir politique, qui voudrait ainsi barrer la route à son ascension.

AFP / S.A.

 

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