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La dernière carte de François Hollande


Le président François Hollande veut voir du concret de la part de ses ministres d'ici 2017. (Photo AFP)

À la suite de l’annonce du remaniement, le président François Hollande est revenu lors d’une interview télévisée sur les défis qui attendent son nouveau gouvernement.

Au comble de l’impopularité, François Hollande a profité d’une interview télévisée pour détailler la feuille de route de son nouveau gouvernement. Le président français est également revenu sur l’actualité politique nationale et internationale. Il a ainsi souligné que le nouveau gouvernement «élargi» devra réussir à «garder sa cohérence». Pour y parvenir, le président a cité trois «grandes priorités» pour l’équipe dirigée par Manuel Valls : la protection des Français, l’emploi, avec une flexisécurité «à la française», et l’écologie.

Interrogé sur le chômage qui ne cesse d’augmenter, comme la dette, le président de la République s’est défendu de vouloir agir «par calcul politique». «La durée du travail, le contrat de travail, le SMIC, tout cela fait partie de nos fondamentaux, mais c’est vrai que c’est trop lourd», a-t-il dit. François Hollande a souhaité «souplesse et sécurité : souplesse pour les entreprises pour embaucher, et sécurité pour les salariés qui peuvent connaître des mutations».

Cela se traduira, a-t-il poursuivi, «par une loi qui va donner aux entreprises les moyens de pouvoir s’adapter. Les accords d’entreprise auront plus de place et on va introduire les référendums d’entreprise» à l’initiative des syndicats, a-t-il ajouté. «Ce sera une « flexisécurité » à la française cette fois-ci. Nous pouvons instaurer un modèle au-delà de 2017», a-t-il assuré, évoquant aussi son engagement à former 500 000 chômeurs supplémentaires.

La réforme de la Constitution défendue

En pleine crise agricole, François Hollande a aussi annoncé une nouvelle baisse des cotisations sociales «pour l’ensemble des agriculteurs». «Elles vont baisser, on a déjà fait baisser» ces cotisations, a-t-il ajouté, en soulignant que la crise touchait de nombreuses branches du secteur agricole. «Il y a non seulement une crise du porc, mais aussi une crise du lait, et puis il y a les épidémies, et puis il y a la sécheresse», a détaillé le chef de l’État, évoquant également la question de «l’embargo russe».

François Hollande a également défendu le très controversé projet de réforme constitutionnelle, souhaitant que les débats ne s’éternisent pas sur ce texte qui prévoit l’inscription dans la Constitution de l’état d’urgence et de la déchéance de nationalité. «Les Français veulent que ça se termine et moi aussi, parce qu’il y a d’autres textes, d’autres réformes», a-t-il dit.

Le président français a finalement demandé l’arrêt des bombardements russes en Syrie soutenant Bachar al-Assad, qui «massacre une partie de son peuple», et réitéré le souhait de voir le chef d’État syrien quitter le pouvoir.

«Nous devons faire en sorte que Bachar al-Assad quitte le pouvoir et en ce moment, aidé par les Russes, il agit et massacre une partie de son peuple même s’il agit aussi contre un certain nombre de terroristes (…) Je demande que les actions russes puissent s’arrêter», a déclaré François Hollande à la télévision française.

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