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Marine Le Pen s’attaque à la « déferlante migratoire »


Marine Le Pen, présidente du FN, salue ses partisans lors de sa rentrée politique, le 29 août 2015 à Brachay (Haute-Marne) (Photo AFP)

Marine Le Pen a mis le cap sur les régionales et livré un discours musclé sur la «déferlante migratoire» samedi lors de sa rentrée politique à Brachay (Haute-Marne), avec l’ambition de tourner la page Jean-Marie Le Pen.

Alors que Jean-Marie Le Pen a répété dans la matinée sur Europe 1 que dans l’«état actuel», il ne souhaitait pas la victoire de sa fille en 2017 à la présidentielle, Marine Le Pen n’a pas eu un mot sur le sujet devant ses 600 à 700 sympathisants présents sur la place du village, suivant ainsi sa volonté de sortir du terrain familial pour revenir sur le champ national.

A quelques mois des régionales, la tête de liste FN dans le Nord-Pas de Calais-Picardie, qui croit son parti capable de gagner «quatre à cinq régions», a préféré mettre l’accent sur ses ambitions.

«Dès décembre prochain, nous pouvons préparer l’avenir et montrer la voie, transformer les élections régionales en aurore du renouveau national. Après, il restera 16 mois avant la mère de toutes les élections, pour que le peuple français redevienne maître chez lui, le seul et véritable acteur de son destin», a jugé Mme Le Pen.

L’eurodéputée a décrit une France qui manque d’«un vrai président ou d’une vraie présidente», dénonçant les «promesses électorales, puis la lâcheté sans limite une fois au pouvoir» des socialistes et des Républicains.

«La situation de la France sous la présidence Hollande, ce n’est plus la simple dégradation : c’est la déchéance complète. Ce n’est plus la France des oubliés: la France elle-même est oubliée» a lancé la dirigeante d’extrême droite, qui a été acclamée en qualifiant François Hollande de «président fainéant».

Elle a aussi éreinté Nicolas Sarkozy, Alain Juppé et Manuel Valls.

«Nous ne sommes plus au niveau du manquement, mais à celui de la forfaiture. Les gouvernements usurpent la souveraineté nationale pour se mettre au service d’un pouvoir oligarchique», a jugé Mme Le Pen, garantissant que si elle parvenait à l’Elysée, elle ne se ferait pas «dicter sa politique».

« Arrêter l’immigration légale et clandestine »

Après un été a marqué par une violente crise du monde agricole, la patronne du FN a indiqué qu’au pouvoir, elle annulerait «immédiatement les sanctions contre la Russie», elle «arrêterait» les négociations sur le traité transatlantique, elle «abrogerait» la directive détachement des travailleurs, elle «nationaliserait la Politique agricole commune pour en faire une PAF, une politique agricole française».

Marine Le Pen a évoqué les «impôts qui ne cessent de gonfler», mais a surtout insisté sur la «déferlante migratoire», au moment où l’UE connaît un afflux de migrants à ses frontières.

«Ils le ne vous le disent pas et pourtant la situation de l’immigration est aujourd’hui en France totalement hors de contrôle (…). Tout a été fait sous Nicolas Sarkozy et François Hollande pour que cette vague grossisse, prenne du corps et aujourd’hui déferle à pleine vitesse sur notre pays», d’après elle.

«Mon objectif est clair: arrêter l’immigration légale et clandestine», a-t-elle affirmé, alors que le FN prévoit dans son programme de limiter l’immigration légale annuelle à 10.000 entrées.

«Ma méthode est limpide: se donner les moyens de le faire», a-t-elle poursuivi. Et d’énumérer ses souhaits: «Il faut des frontières nationales à la France» ; «décider qui entre sur ce territoire et le quitte» ; «renvoyer systématiquement à la frontière les clandestins» ; «supprimer tout ce qui incite les étrangers et les clandestins à venir en France», en «abrogeant» l’Aide médicale d’Etat», en «revoyant de fond en comble la procédure de l’asile«et en «supprimant toutes les aides sociales liées au statut de demandeur d’asile.»

Evoquant l’attentat avorté dans le Thalys le 21 août, Mme Le Pen a répété sa demande «que les étrangers fichés pour leur lien avec la mouvance islamiste radicale soient expulsés.»

«Je demande de l’action, de la fermeté, qu’on mette l’islam radical à genou», a-t-elle exigé, une semaine avant de réunir une université d’été de son parti à Marseille.

AFP/M.R

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