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Fessenheim : 400 millions d’euros pour EDF


La fermeture de la centrale de Fessenheim doit se faire à l'horizon 2018, a promis le président français François Hollande. Photo : afp

La France devra verser -au  moins- 400 millions d’euros au groupe EDF pour la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim, en Alsace.

EDF et l’Etat sont parvenus à un accord sur les modalités de l’indemnisation qui sera versée à l’électricien pour la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), a-t-on appris mercredi auprès du ministère de l’Energie.

«Un accord a été trouvé avec EDF qui prévoit une indemnisation par étapes, avec une première étape de 100 millions d’euros et des étapes ultérieures en fonction de plusieurs paramètres, dont le prix de l’énergie» dans les années suivant la fermeture, a indiqué un porte-parole du ministère. Parmi ces étapes ultérieures, un second versement «fixe» d’un montant de «300 millions d’euros» a aussi été acté, a précisé une source au fait des discussions. Au total, l’électricien touchera donc au minimum 400 millions d’euros.

La fermeture effective des deux réacteurs de la doyenne des centrales françaises, promesse de campagne du président François Hollande, a été fixée à l’horizon 2018, date à laquelle EDF prévoit de mettre en service l’EPR de Flamanville (Manche).

Début mai, l’Etat, actionnaire à près de 85% d’EDF, avait d’abord proposé une indemnisation de l’ordre de 80 à 100 millions d’euros à l’électricien en contrepartie de la fermeture anticipée de la centrale. L’accord entre l’Etat et EDF sur l’indemnisation ouvre désormais la voie à la suite du processus de fermeture. Il sera présenté au comité central d’entreprise (CCE) d’EDF prévu le 14 septembre, qui devra rendre son avis, puis d’ici la fin de l’année au conseil d’administration du groupe pour autoriser le président d’EDF Jean-Bernard Lévy à le signer. Le gouvernement devra ensuite prendre un décret entérinant la décision de fermeture.

Lors de la dernière conférence environnementale en avril, François Hollande avait assuré que ce décret serait « pris cette année ».

Le Quotidien/AFP

La pression du Luxembourg

Le Luxembourg lutte depuis des années pour la fermeture des centrales nucléaires situées à ses frontières. Or la ministre française de l’Environnement a déclaré, en mai 2016, que « la priorité sera donnée à la fermeture des réacteurs frontaliers Fessenheim, Bugey et Cattenom». Une nouvelle «encourageante»,réagissait en juin dernier le premier ministre luxembourgeois Xavier Bettel. «Le gouvernement luxembourgeois suit de près, et cela de longue date, les mesures prises par les autorités françaises vis-à-vis de la centrale nucléaire de Cattenom.»
Cependant «le gouvernement luxembourgeois ne dispose pas, à ce stade, de détails concrets quant à une date de fermeture de la centrale de Cattenom, mais ne manquera pas de poursuivre le dialogue avec les autorités françaises sur ce sujet.»

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