Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
L’enseignement du francique existe depuis plus de 20 ans au collège De-Gaulle, à Sierck-les-Bains. En Moselle, c’est le seul établissement à proposer cette option. L’engouement est tel que chaque année, de la 6e à la 3e , plus de 250 élèves suivent cet enseignement. Problème, en octobre, Claude Périquet, le professeur en charge des cours, partira à la retraite et aucun remplaçant n’avait été trouvé fin mai.
En découvrant la situation, Jean-Marc Becker, président de Wéi Laang Nach, association qui milite pour la défense des langues régionales, s’est dit inquiet : « Pour que l’apprentissage du francique se mette en place, il nous a fallu des années, et là, faute de remplaçant, tout va s’arrêter. » Problème, peu d’enseignants maîtrisent le luxembourgeois. « Les rares professeurs certifiés travaillent au Luxembourg, car ils gagnent plus qu’en France », admet Nadia Zimmer, luxembourgeoise qui a par le passé enseigné à Sierck ainsi qu’au lycée Hélène-Boucher à Thionville.
Mercredi, Jean-Marc Becker a appris une bonne nouvelle : « Un professeur a été trouvé. Il s’agit d’un jeune homme qui est déjà intervenu au collège pour un remplacement en allemand. » Contactée, la déléguée à la communication du rectorat a confirmé le maintien de l’enseignement à De-Gaulle pour l’année 2016/2017.
Sabrina Frohnhofer (Le Républicain lorrain)
