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Mirabelles : « Tous les indicateurs sont au vert ! »


Une vingtaine de cueilleurs vont passer les trois prochaines semaines à ratisser les 7,5 hectares de verger de Vincent Sesmat. (Photo : RL)

Depuis le début de la semaine dernière, les producteurs de mirabelles sont en pleine récolte. Chez Vincent Sesmat, à Dieulouard, l’année s’annonce prometteuse.

Il est bientôt 10h et une vingtaine de cueilleurs se déploient dans les vergers du Gaec (Groupement agricole d’exploitation en commun) Saint-Sébastien à Dieulouard, près de Nancy. Certains sont déjà là depuis plusieurs heures et ont commencé par la récolte mécanique. « Nous avons deux types de chantiers », expose Vincent Sesmat, l’un des associés du Gaec. Sur le premier, des vibreurs pincent les arbres et font tomber les fruits qui sont triés par les saisonniers. Sur le second, ils cueillent eux-mêmes les mirabelles.

« Ils sont douze autour de la machine et une vingtaine en cueillette. Avec 7,5 hectares, on ne fait pas de la récolte mécanique tous les jours. » Si elle est plus fatiguante que le tri, la cueillette a l’avantage d’être plus intéressante pour les saisonniers. Ces deux méthodes permettent de séparer la production. Les cueillies, qui se conservent plus longtemps, seront vendues comme fruits de bouche. Celles récoltées mécaniquement seront transformées (confitures, sirops…) ou surgelées.

Un coup d’envoi donné par Vegafruits

Bassines en bandoulières, les travailleurs, âgés de 17 à 29 ans, font rouler leur échelle sous les arbres et commencent la cueillette. Sur les branches, de grosses mirabelles bien jaunes et bien sucrées les attendent. « Tous les indicateurs sont au vert ! », se félicite Vincent Sesmat qui, d’un œil attentif, surveille le travail de ses saisonniers. Ceux-ci continuent de déambuler dans les allées pour amener leur récolte sur la table de Laure et Léane. Chargées d’effectuer un dernier tri, les jeunes filles comptabilisent également le nombre de seaux rapportés par chacun. « Ils sont payés à la tâche, il faut 5 paniers par heure pour être au Smic horaire. »

Après les quatre palettes de fruits récoltés à la machine, le producteur doit en livrer deux autres de fruits cueillis à la main. Des quantités imposées à Vincent Sesmat. « Le Gaec est adhérent de la coopérative des Vergers de Lorraine, qui fait partie de l’union Vegafruits. » Elle décide du début de la cueillette. « Il y a un technicien qui passe dans les vergers et qui vérifie les fruits. » Ensuite, l’entreprise détermine au jour le jour la production nécessaire en fonction du marché. Des contraintes auquel l’arboriculteur se prête volontiers. « J’aimerais pouvoir aller plus vite, avoue-t-il. Mais ça me déleste de la commercialisation. Au moment de la récolte, je n’ai pas à penser à autre chose. » Il a également l’assurance de vendre l’ensemble de ses mirabelles.

Dans le verger, la récolte continue de plus belle, les cueilleurs passant d’arbre en arbre sous les indications de l’arboriculteur. « En théorie, il y en a pour trois semaines. On craint juste la pluie. Quand il pleut, on arrête la cueillette. » Les fruits mouillés se conservent moins longtemps et l’eau peut les fissurer. Mais pour le moment, les saisonniers ont du pain sur la planche. Les 80 à 90 tonnes de mirabelles de Saint-Sébastien n’attendent pas.

Jérémie Nadé (Le Républicain Lorrain)

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