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Pénurie d’essence : quel impact à Metz ?


À sa station habituelle de Solgne, Jean-Paul n’a pas pu remplir ses jerricanes. Il est donc venu à Metz, hier, faire le plein d’essence… pour sa tondeuse. (Photo : RL)

Depuis quelques jours, c’est devenu le premier sujet de préoccupation des automobilistes. Vais-je pouvoir faire le plein ? Ma station favorite va-t-elle encore être approvisionnée en gazole ? Metz est-elle aussi touchée que Rennes, Lille ou Le Havre par ce mouvement social ? Pas facile de s’y retrouver et de démêler le vrai… du faux.

1. Beaucoup de stations sont « hors service » à Metz

FAUX. À force de voir des images de stations-service fermées faute de carburant à la télé, les Lorrains auraient pu croire que le phénomène allait prendre la même ampleur dans leur région. Sauf qu’hier, dans l’agglomération messine, seules quelques rares stations n’étaient plus en mesure de délivrer du gazole ou du sans-plomb 98. C’était le cas par exemple de la très fréquentée station Esso de l’avenue de Strasbourg à Metz (plus de gazole), du Match d’Ars-sur-Moselle (plus de gazole) ou encore du Carrefour Contact de Verny (plus de sans-plomb 98).

Sur le site mon-essence.fr, qui répertorie les stations-service en pénurie partielle ou totale : 4 121 des 10 264 stations françaises (recensées) étaient touchées mardi. Dont cinq, au moins (le recensement fait sur le site n’est pas exhaustif) sur la cinquantaine que compte l’agglomération messine.

2. Les automobilistes messins ont été prévoyants

VRAI. La plupart des stations-service ont été prises d’assaut. « On vend près de trois fois le volume habituel , précise cette salariée d’une station messine. On a observé un rush depuis vendredi surtout. » Mercredi, devant les pompes, on croisait donc des automobilistes prudents à l’image d’Annie, de Plappeville, venue faire le plein au Simply Market de la route de Lorry. « Il me reste encore la moitié de mon réservoir mais j’ai préféré faire le plein dès maintenant car je dois voyager en fin de semaine. » Même son de cloche à l’autre bout de la ville, au niveau de la station Total de l’avenue de Strasbourg, prise d’assaut hier matin. Claudie, qui habite Delme, « a eu peur de ne plus pouvoir aller travailler ».

3. La pénurie, c’est pour bientôt

FAUX. Pour l’heure, les stations de l’agglo messine ne sont pas menacées. Car toutes sont approvisionnées depuis le dépôt pétrolier de Saint-Baussant (54). Celui-ci n’a pas été impacté pour l’heure par les grèves. Autre atout, non négligeable pour les automobilistes mosellans, la proximité des frontières, qui offrent des solutions toutes trouvées au cas où le mouvement viendrait à se durcir un peu plus…

Fabien Surmonne (Le Républicain Lorrain)

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