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Strasbourg : des doutes sur l’origine des tremblements de terre


Le séisme aurait été provoqué par les activités de géothermie conduites par une entreprise au nord de Strasbourg, selon des experts. (illustration AFP)

Les activités d’injection sur les puits de géothermie au nord de Strasbourg ne pourront reprendre que sur autorisation administrative, quand l’origine des séismes qui ont secoué la capitale alsacienne aura été déterminée, a-t-on appris jeudi auprès de la préfecture du Bas-Rhin.

Mardi des sismologues et chercheurs avaient estimé « possible » que le séisme ait été provoqué par les activités de géothermie conduites par l’entreprise Fonroche à Reichstett, au nord de Strasbourg, ce que l’entreprise réfute vigoureusement, affirmant que l’épicentre est « décorrélé de (sa) zone de travail ». Le RéNaSS (Réseau national de surveillance sismique) qualifie pour l’heure ces deux phénomènes d' »événements induits », c’est-à-dire « produit directement ou indirectement par des activités humaines ».

Un arrêté de 2016, pris pour réglementer les travaux de géothermie menées par l’entreprise Fonroche à Reichstett au nord de Strasbourg, prévoit « l’arrêt progressif des opérations en cours » en cas d' »atteinte du seuil de 2 sur l’échelle de Richter », explique la préfecture. Hasard du calendrier, les opérations d’injection avaient déjà été suspendues le 8 novembre dans les puits du site de Reichstett, à l’issue d’une phase de test.

Il appartient désormais à la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement d’autoriser ou non la reprise de ces activités quand l’analyse de la situation sismique sera achevée, a précisé la préfecture. La durée de cette expertise n’est pas déterminée. « Toutes les autres opérations sur site sont maintenues et peuvent se poursuivre, en parfait accord avec les autorités », a affirmé Fonroche jeudi dans un communiqué.

Une secousse d’une magnitude de 3,1 sur l’échelle ouverte de Richter s’était fait nettement ressentir mardi en début d’après-midi à Strasbourg, sans faire de blessés ni de dégâts majeurs. Un autre léger tremblement de terre est survenu mercredi peu avant minuit, d’une magnitude de 2,6 avec un épicentre proche de celui du séisme de mardi, selon le RéNaSS.

LQ/AFP

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