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Trafic de drogue : une filière démantelée à Longwy


Les enquêteurs ont trouvé le laboratoire où étaient confectionnés les pains de drogue prêts à être vendus. (photo police judiciaire)

La police judiciaire de Metz vient de démanteler une filière de revente
dans le secteur de Longwy. Un laboratoire de conditionnement a également été démantelé aux Pays-Bas.

Le groupe «stups» vient à nouveau de frapper au robinet du trafic d’héroïne et de cocaïne. C’est la troisième fois que ces enquêteurs spécialisés parviennent à remonter une filière jusqu’à un site de conditionnement caché aux Pays-Bas.

Ce qui diffère, cette fois, c’est l’origine de l’affaire. Compétente depuis le 1 er septembre sur le giron du parquet de Briey, la PJ de Metz n’a pas tardé à lancer quelques lignes pour pêcher des informations de première main. L’une d’elles l’a lancée sur la trace d’un réseau tenu par une poignée de gens du cru et de trafiquants originaires a priori de Tunisie.

Ce groupe est vite identifié. La brigade de recherches et d’intervention de Strasbourg donne un coup de main dans des surveillances discrètes. Qui permettent de localiser une possible cache où les dealers entreposent des produits, et des véhicules utilisés lors de go-fast.

« On a découvert durant ces surveillances physiques et techniques qu’un voyage s’organisait », indique le commissaire Franck Dannerolle, patron de l’antenne messine de la PJ. Des membres du groupe partent le 10 novembre. La PJ et la BRI les attendent à leur retour le lendemain, à Herserange. Sept personnes sont interpelées. Les perquisitions sont positives : un kilo d’héroïne pure et quatre kilos de produit de coupe sont saisis. La drogue n’attendait plus qu’à être coupée et conditionnée pour inonder le marché. 5 000 euros et deux véhicules ont également été confisqués. Mises en examen par la juge d’instruction de Briey, six personnes ont été écrouées.

Onze personnes incarcérées au total

La police judiciaire ne s’arrête pas en si bon chemin, et travaille sur le fournisseur hollandais. Une commission rogatoire internationale est ouverte, et les enquêteurs parviennent à localiser le quartier de Rotterdam où il opère. Les liens existant entre les autorités hollandaises et françaises facilitent ensuite les investigations : l’endroit est précisément repéré. Et placé sous surveillance.

Mercredi soir, seulement quinze jours après la première vague d’interpellations menée dans le Pays-Haut, une nouvelle opération est lancée. Cinquante policiers néerlandais et des observateurs messins frappent l’appartement ciblé. À l’intérieur : le fournisseur, trois acheteurs lorrains – des gens connus des services d’enquête – et le propriétaire, qui peut difficilement dire qu’il n’est au courant de rien puisqu’il avait les mains dans l’héroïne…

Encore une fois, la drogue trouvée se révèle d’une grande pureté. Les apprentis sorciers n’attendaient que le produit de coupe pour confectionner des pains prêts à être vendus. Ils n’en ont pas eu le temps, et ont dû mettre la clé sous la porte.

Ces cinq individus font l’objet d’un mandat d’arrêt européen. Ils ont été incarcérés en attendant leur extradition.

Kevin Grethen (Le Républicain lorrain)

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