Accueil | Actualités | Benalla sur TF1 : « c’est une affaire de droit commun »

Benalla sur TF1 : « c’est une affaire de droit commun »


Alexandre Benalla a redonné sa version des faits vendredi soir à la télé française (Photo : capture d'écran TF1)

Alexandre Benalla s’est cramponné vendredi à sa ligne de défense en évoquant sur TF1 une « histoire banale », loin d’une « affaire d’Etat », malgré les répercussions illustrées par le dépôt d’une deuxième motion de censure contre le gouvernement.

Dans une interview enregistrée et diffusée au 20Hde TF1 vendredi,l’ex-collaborateur d’Emmanuel Macron a déploré « la folie qui s’est emparée de cette histoire banale », cette « histoire de droit commun » dans laquelle « il ne se passe rien ».

« Il n’y a pas d’affaire d’Etat là-dedans », a-t-il martelé, répétant quasiment mot pour mot une argumentation déroulée la veille dans un entretien fleuve au Monde.

Alexandre Benalla doit cependant faire face à un nouvel incident révélé par Libération après l’enregistrement de l’interview. Avec Vincent Crase, employé de la République en marche, il font l’objet depuis jeudi de deux plaintes de deux jeunes de 23 et 24 ans, adressées au parquet de Paris, a affirmé l’un de leurs avocats, Me Grégory Saint-Michel. Les plaignants le mettent en cause dans une autre interpellation musclée au Jardin des Plantes, survenue le même jour, quelques heures avant l’épisode de la Contrescarpe, selon cette source.

Mis en examen et « gestes vigoureux »

Mis en examen pour « violences en réunion » après avoir été filmé le 1er mai frappant et malmenant des manifestants à Paris, Alexandre Benalla a assumé sur TF1 « des gestes vigoureux ». Mais il revendique surtout « une réaction de citoyen » contre des manifestants qu’il qualifie de « casseurs ». « Il n’y a aucun coup porté », a-t-il aussi lancé en s’élevant contre « les nombreux fantasmes » autour de ses supposés privilèges et sa relation de proximité avec Emmanuel Macron.

« J’ai été sous l’orage médiatique, on a raconté un tas de bêtises à mon encontre et on a pu à travers moi atteindre le président de la République », a-t-il déploré.

La commission d’enquête tombe à l’eau

Cette sortie médiatique a déclenché l’ironie du député LR Marc Le Fur, parmi les premiers à réagir: « TF1 a le droit d’interviewer Benalla, pas la commission d’enquête parlementaire présidée par LREM », a-t-il cinglé dans un tweet.

Vendredi, désertée par l’opposition, cette commission a conclu ses auditions avec seulement quelques députés LREM.

Après l’audition toute cette semaine de nombreux protagonistes de l’affaire par des députés et sénateurs, l’exécutif et sa majorité s’efforcent de sortir de la crise. Le président de la République, d’abord silencieux pendant plusieurs jours, a dit assumer en bloc sa responsabilité, avant de considérer close cette « tempête dans un verre d’eau ».

A sa suite, sa garde rapprochée a martelé vendredi sa volonté de tourner la page.

« Le gouvernement est au travail », a assuré sur France 2 Benjamin Griveaux, le porte-parole du gouvernement. Message en miroir sur France Info de son collègue Julien Denormandie (Cohésion des territoires): « Je pense qu’il faut se remettre au travail ».

AFP et Le Quotidien

Un commentaire

  1. Bravo Monsieur Alexandre Benalla. Vous avez osé faire ce que rêvent de faire des millions de Français quand ils voient les violences destructrices se manifester. Je vous soutiens et j’ose le dire.

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.