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Bousculade meurtrière en Angola : police et clubs de foot mis en cause


Le 10 février, un mouvement de foule avait dégénéré en bousculade meurtrière à l'entrée du stade de Uige. (capture vidéo)

La commission d’enquête ordonnée par le président angolais, José Eduardo dos Santos, a rendu mercredi ses conclusions sur la bousculade qui a fait 17 morts en février dans un stade du pays, mettant en cause la police, les clubs et la fédération de football.

Le 10 février, un mouvement de foule avait dégénéré en bousculade meurtrière à l’entrée du stade de Uige, avant le coup d’envoi d’un match entre le club local de Santa Rita et du Recreativo do Libolo, en ouverture de la nouvelle saison du championnat de football angolais. Le dernier bilan officiel a fait état de 17 morts et 58 blessés. Mais, selon des sources médicales, au moins 25 personnes sont décédées.

« La commission d’enquête estime que la fédération provinciale de football (APF) de Uige, le club de Santa Rita, la société de gestion du stade et la police nationale partagent une grande responsabilité dans l’accident », a déclaré mercredi le gouverneur adjoint Carlos Mendes Samba en présentant ses travaux. Le rapport met également en cause la « mauvaise coordination » entre l’APF et le club, ainsi que la décision du commissaire de police en charge du service d’ordre de ne pas ouvrir la porte du stade devant laquelle se pressait la foule. Des témoins interrogés au lendemain du drame avaient indiqué que la bousculade avait été provoquée par l’intervention des forces de l’ordre et l’usage de gaz lacrymogènes. Les enquêteurs n’ont pas retenu cette responsabilité. « Selon les rapports médicaux, les décès ont été provoqués par asphyxie (…) ce qui laisse supposer que les victimes n’ont inhalé aucun produit nocif », souligne le rapport.

Une précédente enquête de la Fédération angolaise de football n’avait retenu que la responsabilité de la police. La justice angolaise n’a pour l’heure ouvert aucune enquête sur ce drame, le plus meurtrier de l’histoire du football angolais.

Le Quotidien/AFP

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