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Chemnitz : un « groupe terroriste » d’extrême droite arrêté


Âgés de 20 à 30 ans, les suspects appartiennent à la scène des hooligans, néo-nazis et skinheads de Chemnitz. (photo AFP)

Le parquet fédéral allemand a annoncé lundi l’arrestation de six hommes soupçonnés d’avoir formé un « groupe terroriste » d’extrême droite à Chemnitz, ville d’Allemagne de l’est théâtre fin août de manifestations néo-nazies qui ont ébranlé le pays.

Avec Christian K., un homme de 31 ans déjà arrêté mi-septembre, ils sont soupçonnés d’avoir formé une organisation terroriste d’extrême droite « Révolution Chemnitz », dont l’objectif était de perpétrer « des attaques violentes et des attentats armés » contre des étrangers et des personnes de différentes obédiences politiques, a précisé le parquet dans un communiqué.

A ces fins, ils auraient entrepris des démarches pour se procurer des armes semi-automatiques. « Les suspects poursuivaient des objectifs révolutionnaires visant à miner l’État de droit démocratique », poursuit la même source.

Âgés de 20 à 30 ans, les suspects appartiennent à la scène des hooligans, néo-nazis et skinheads de Chemnitz. Christian K, qui semble avoir été le leader du groupe, avait été incarcéré après avoir attaqué et blessé des étrangers à la mi-septembre à Chemnitz. Une centaine de policiers procédaient également lundi à des perquisitions de plusieurs logements et locaux dans la région de la Saxe.

Pas forcément lié aux violences récentes

Il n’est toutefois pas prouvé que ce groupe ait participé aux manifestations violentes de franges d’extrême droite à la fin août, consécutives au meurtre présumé d’un Allemand, Daniel Hillig, à coup de couteaux. Deux réfugiés suspectés d’être impliqués dans ce meurtre avaient été arrêtés dans la foulée. Un jeune Irakien de 22 ans a depuis été remis en liberté. Un Syrien est toujours en détention. Un troisième suspect de nationalité irakienne est en fuite.

Les médias et la chancelière Angela Merkel avaient dénoncé des « chasses collectives » contre des étrangers commises après ces manifestations sur la base d’une vidéo qui a circulé sur internet et dont le chef des renseignements intérieurs Hans-Georg Maassen avait mis en doute l’authenticité. Les propos de ce dernier, entretemps muté au ministère de l’Intérieur, avaient provoqué une nouvelle crise politique au sein du fragile gouvernement d’Angela Merkel composé de l’Union chrétienne démocrate, de son capricieux allié bavarois CSU et des sociaux-démocrates.

Les défilés de Chemnitz, au cours desquels des participants ont également effectué le salut hitlérien, avaient choqué une Allemagne en pleine crise.

LQ/AFP

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