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Pour la première fois de son histoire, le G7 se divise sur le climat


Des dirigeants du G7, dont la chancelière allemande Angela Merkel, le président américain Donald Trump et le Premier ministre italien Paolo Gentiloni, lors d'un déjeuner de travail le 27 mai 2017 à Taormina, en Sicile. (Photo : AFP)

Les dirigeants du G7 ont reconnu samedi leur incapacité à trouver un terrain d’entente avec les États-Unis sur la lutte contre le réchauffement climatique, et en prendront acte dans leur déclaration finale, a indiqué la présidence française.

«Les États-Unis sont en train de réévaluer leur politique en matière de climat, les six autres pays du G7 réaffirmeront leur engagement (en faveur des accords de Paris) en prenant acte» de cette position américaine, a affirmé un représentant de la délégation française au G7. Des sources européennes ont également confirmé que le communiqué final acterait l’absence de position commune entre les États-Unis et les six autres membres du G7.

Le climat et le commerce international constituent les deux grands points de divergence entre les États-Unis et ses partenaires du G7 (Grande-Bretagne, Allemagne, France, Canada, Italie, Japon), réunis depuis vendedi à Taormina, en Sicile. Le président américain Donald Trump, qui avait averti avant le G7 qu’il ne déterminerait sa position qu’après ce sommet, n’a pas varié dans sa position, malgré les plaidoyers des 6 autres dirigeants en faveur des accords de Paris, selon la même source.

L’Élysée se refuse à parler d’«échec», même s’il reconnaît que «ce n’est pas une formulation idéale». L’accord de Paris, conclu en novembre 2015, vise à contenir le réchauffement climatique «bien en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels», et a constitué un succès diplomatique historique. Les États-Unis réfléchissent à sortir de certains domaines de l’accord de Paris et à réviser à la baisse leur niveau d’engagement, selon la source française. Sur l’autre question épineuse du G7, le commerce, les Français espèrent que le communiqué final fera une référence explicite au système multilatéral et à l’OMC (Organisation mondiale du commerce)

Donald Trump, qui prône un certain nationalisme économique pour favoriser le «made in America», a décidé fin avril le «réexamen» de tous les accords commerciaux signés par les Etats-Unis, dont celui de l’OMC, afin de lutter contre les «violations et abus» qu’ils entraînent selon lui. Un rapport sur le bilan de ces accords sera rendu d’ici fin octobre.

Depuis son arrivée au pouvoir, l’administration Trump a critiqué le système de règlement des conflits de l ‘OMC, son outil clé pour éviter des guerres commerciales, et aurait même, selon la presse américaine, envisagé d’ignorer purement et simplement ses décisions, menaçant de facto la fonction même de l’OMC.

Le Quotidien/AFP

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