Accueil | Monde | Destitution : Trump réclame l’identité du lanceur d’alerte

Destitution : Trump réclame l’identité du lanceur d’alerte


"Révélez qui est le lanceur d'alerte et mettez un terme à l'arnaque de la destitution", exhorte le président. (photo AFP)

Donald Trump a de nouveau réclamé dimanche l’identité du lanceur d’alerte à l’origine de la procédure de destitution à son encontre qui, selon son avocat, se tient prêt à répondre aux questions des républicains.

« Le lanceur d’alerte a tellement tort qu’IL doit sortir de l’ombre », a tweeté le président américain. « Les médias bidons savent qui c’est mais, comme ils sont au service des démocrates, ils ne veulent pas le dire », a-t-il poursuivi. « Révélez qui est le lanceur d’alerte et mettez un terme à l’arnaque de la destitution », a ajouté le locataire de la Maison Blanche qui a plusieurs fois mis en doute la crédibilité de ce témoin.

Depuis quelques jours, plusieurs médias conservateurs font circuler des noms en dépit des règles de protection des lanceurs d’alerte, et des élus républicains ont donné de l’écho à leurs articles en les retweetant. Membre de la communauté du renseignement, un temps affecté à la Maison Blanche, ce lanceur d’alerte s’était alarmé pendant l’été de la teneur d’un appel téléphonique au cours duquel Donald Trump a demandé à son homologue ukrainien d’enquêter sur un de ses rivaux démocrates, Joe Biden. Son signalement, rendu public en septembre, avait contraint la présidence à publier une transcription de l’échange.

Une dizaine de témoins interrogés

Convaincus de tenir la preuve d’un « abus de pouvoir » du président, les démocrates avaient engagé, le 24 septembre, une enquête pour « impeachment » (mise en accusation) à la Chambre des représentants où ils sont majoritaires. Depuis, ils ont interrogé à huis-clos une dizaine de témoins qui ont, par petites touches, confirmé les efforts déployés par des proches du président pour forcer Kiev à fournir des informations compromettantes sur Joe Biden, son adversaire potentiel à la présidentielle de 2020.

Lors de ces auditions, les élus républicains ont, d’après les médias, tenté d’arracher aux témoins des informations sur le lanceur d’alerte qu’ils tentent de discréditer. Sans fournir de preuves, le parlementaire républicain Steve Scalise l’a accusé dimanche sur la chaîne ABC « d’avoir un parti pris politique » et d’ « avoir travaillé pour Joe Biden ». L’avocat du lanceur d’alerte Mark Zaid a assuré samedi sur CBS que son client voulait que son témoignage soit traité d’une manière « non partisane » et qu’il se tenait prêt à répondre « par écrit et sous serment » aux questions des élus républicains. Selon lui, l’inspecteur général des services de renseignement pourrait vérifier son identité, ce qui permettrait de « satisfaire » les républicains tout en protégeant son anonymat.

LQ/AFP

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.