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Elections au Cambodge : l’UE juge « non crédibles » les résultats


Le Premier ministre Hun Sen a voté dimanche dans un village à une quinzaine de kilomètres de la capitale cambodgienne Phnom Penh. (photo AFP)

L’UE a jugé lundi « non crédibles » les résultats des élections législatives organisées dimanche au Cambodge dans un « climat politique très restrictif » et a demandé aux autorités de rétablir la démocratie.

« L’absence d’une véritable compétition électorale et l’absence d’un processus politique inclusif font que l’élection du 29 juillet n’est pas représentative de la volonté démocratique de l’électorat cambodgien et, par conséquent, ses résultats manquent de crédibilité », a critiqué la porte-parole de la cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini.

Le Parti du peuple cambodgien (PPC) du Premier ministre Hun Sen a annoncé avoir « remporté l’ensemble des sièges » au Parlement au lendemain d’élections législatives entièrement contrôlées par le régime, en l’absence de la principale force d’opposition.

L’Union européenne considère que « les élections se sont déroulées dans un climat politique très restrictif ». « Au cours de l’année écoulée, les autorités cambodgiennes ont utilisé le système judiciaire du pays et d’autres formes de pression pour restreindre l’espace réservé à l’opposition politique, à la critique et à la dissidence, y compris de la société civile », a dénoncé la porte-parole de Mme Mogherini dans un communiqué.

« L’UE attend des autorités cambodgiennes qu’elles rétablissent la démocratie »

« Cela a abouti à la dissolution forcée du principal parti d’opposition, le Parti du sauvetage national du Cambodge (CNRP), à l’arrestation et à la détention prolongée du chef du CNRP, Kem Sokha, et à l’interdiction d’activité politique pendant cinq ans de 118 membres du CNRP », a-t-elle déploré.

« L’Union européenne attend des autorités cambodgiennes qu’elles rétablissent la démocratie, qu’elles engagent un dialogue avec l’opposition et qu’elles créent des conditions propices au libre débat politique et à la concurrence, dans lesquelles les médias et la société civile, y compris les défenseurs des droits de l’homme et des droits des travailleurs, peuvent exercer librement leurs droits sans restrictions injustifiées », a-t-elle conclu.

Les médias indépendants cambodgiens, dans le collimateur du pouvoir, sont moribonds tandis que les organes de presse soutenus par des investisseurs chinois ont désormais le vent en poupe. En décembre 2017, après la dissolution du CNRP, l’UE avait suspendu son assistance financière à la commission électorale chargée de l’organisation des législatives.

Le Quotidien/ AFP

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