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France : action de Greenpeace contre «la pollution des déchets nucléaires»


L'ONG voulait par cette action dénoncer "une énergie sale qui contamine aussi les océans". (photo AFP)

Le Rainbow Warrior III de l’organisation écologiste Greenpeace s’est rendu vendredi au large des côtes nord-ouest de la France pour dénoncer, devant le site de la future centrale nucléaire de Flamanville, « la pollution des déchets nucléaires » et le « fiasco » du projet d’EPR.

Le navire amiral de l’ONG a mené une première action devant l’usine de retraitement de déchets nucléaires d’Orano, ex-Areva, à La Hague, avant de mettre le cap vers Flamanville qui va abriter le réacteur français de 3e génération EPR (réacteur pressurisé européen), selon un communiqué de Greenpeace France.

Pour l’ONG, il s’agissait « de rappeler l’échec de la filière nucléaire en France et de l’EPR, dont le coût a presque triplé », selon Yannick Rousselet, chargé de campagne sur les questions nucléaires pour Greenpeace France. Il a rappelé que l’EPR qui « devait démarrer en 2012, est maintenant prévu en 2022 » et a estimé qu’il ne sera « probablement pas » prêt à cette date. Sur le bateau, les militants avaient accroché une banderole sur laquelle était écrit « EPR : le fiasco ».

A La Hague, le bateau a fait étape « au niveau d’un tuyau d’évacuation de l’usine de retraitement Orano, pour protester contre les rejets en mer de substances radioactives », a annoncé l’ONG. Les militants écologistes ont déployé des bateaux pneumatiques, dans lesquels ils ont tendu des banderoles jaunes où on pouvait lire « pollution nucléaire », accompagnés de flèches pointant vers les eaux, et « déchets nucléaires : ça déborde ».

« La filière nucléaire produit des déchets radioactifs en masse, mais ce que l’on sait moins c’est qu’elle déverse aussi les rebuts de ses activités radioactives et chimiques le long des côtes françaises », a affirmé Yannick Rousselet. L’ONG voulait par cette action dénoncer « une énergie sale qui contamine aussi les océans » et montrer qu’elle « continue de s’impliquer dans le débat public ».

Fin juillet, le tribunal de Paris a interdit temporairement à Greenpeace France de s’approcher à moins de 250 mètres des convois de « transport et d’acheminement de matières ou de déchets nucléaires ou radioactifs », de deux filiales d’Orano. L’interdiction s’applique à tous les membres de l’ONG et personnes placées sous son autorité et court jusqu’au 25 septembre.

LQ/AFP

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