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Gestes et propos déplacés : de nouvelles accusations portées contre Trump


Karena Virginia (à dr), accompagnée de son avocate, a fait une déclaration à la presse jeudi. (photo AFP)

Une femme a affirmé publiquement jeudi que Donald Trump aurait eu envers elle des gestes et des propos déplacés en 1998, des accusations qui s’ajoutent à celles portées par neuf autres femmes depuis une dizaine de jours.

Karena Virginia, professeur de yoga âgée de 45 ans et originaire de la région de New York, a raconté devant la presse avoir croisé l’homme d’affaires lors du tournoi de tennis de l’US Open en 1998. Donald Trump l’aurait désigné aux hommes qui l’accompagnait en disant : « Hé, regardez celle-là. On ne l’a jamais vue. Regardez ces jambes ». Il parlait d’elle « comme un objet plutôt qu’une personne », a expliqué Karena Virginia lors de la conférence, en lisant une déclaration préparée à l’avance. Elle affirme aussi que le milliardaire l’aurait abordée en lui prenant le bras et lui touchant la poitrine. Après quoi, dit-elle, un sentiment honte l’habitait. « Durant plusieurs années, j’hésitais toujours sur ce que je devais porter pour ne pas attirer involontairement l’attention », se souvient-elle.

Selon son avocate, la spécialiste des affaires de harcèlement et d’agression sexuelles, Gloria Allred, Karena Virginia n’a pas l’intention d’attaquer Donald Trump en justice. Elle est la dixième femme à mettre en cause le magnat de l’immobilier.

Des comportements pouvant constituer une agression sexuelle

Le Washington Post a rendu public, le 7 octobre, un enregistrement sonore datant de 2005, sur lequel Donald Trump se vante de toutes les audaces avec les femmes sans leur consentement. La révélation de ce document a incité neuf femmes a accuser publiquement le candidat républicain de comportements déplacés, dont certains constitutifs -si corroborés- d’une agression sexuelle.

Lors du troisième et dernier débat présidentiel, mercredi soir, Donald Trump a nié les faits reprochés et argué que ces accusations avaient été « largement démenties ». Il a également soutenu qu’Hillary Clinton avait « incité » des femmes à l’accuser d’agression sexuelle. « Personne ne m’a demandé de témoigner publiquement », a pour sa part assuré Karena Virginia jeudi. « En réalité, de nombreuses personnes m’ont conseillée de ne pas le faire. »

Le Quotidien/AFP

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