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La Slovaquie ne veut pas d’une Europe dominée par deux ou trois pays


Le Premier ministre slovaque Robert Fico (à gauche) ici aux côtés de son homologue britannique démissionnaire David Cameron, lors d'un sommet européen à Bruxelles le 28 juin. (photo AFP)

Le futur de l’Europe à 27 ne doit pas être décidé par une poignée d’Etats membres, a mis en garde jeudi le Premier ministre slovaque Robert Fico, dont le pays assume à partir de vendredi la présidence tournante de l’UE.

« Les décisions cruciales sur le futur de l’Europe ne peuvent pas être définies par un, deux ou trois Etats membres », a-t-il dit lors d’une conférence de presse devant des correspondants de la presse européenne. Il a ainsi appelé à ne pas privilégier les points de vue des pays fondateurs de l’UE, mais d’écouter aussi ceux des pays « qui ont rejoint l’UE après 2004 », comme la Slovaquie, la Hongrie ou la Pologne.

« C’est pourquoi je suis heureux que nous nous rencontrions en dehors de Bruxelles », a-t-il dit en référence au sommet européen à 27, sans le Royaume-Uni, qui doit se tenir le 16 septembre à Bratislava, pour réfléchir à l’avenir de l’Union après le choc du Brexit. Bratislava doit prendre à partir du 1er juillet le relais des Pays-Bas la tête de la présidence tournante du Conseil de l’UE.

« Nous sommes un petit pays et nous voyons cela comme une opportunité majeure », a dit M. Fico qui souhaite une « politique migratoire et de l’asile équilibrée ». La Slovaquie a attaqué devant la justice européenne un plan de répartition adopté en septembre 2015 et rendu obligatoire dans l’UE de jusqu’à 160.000 demandeurs d’asile en Italie et en Grèce.

« Certaines propositions de la Commission sont acceptables par une majorité d’Etats membres », a dit M. Fico, citant l’exemple de la création d’un corps européen de gardes-frontières, mais « il y en a d’autres qui ont provoqué des réactions négatives ».

Le social-démocrate a ainsi redit son opposition à un projet de réforme du règlement Dublin (qui définit les responsabilités des Etats membres en matière d’accueil des demandeurs d’asile), avancé par la Commission européenne et qui prévoit une pénalité financière pour les Etats membres n’acceptant pas les quotas de répartition.

Le Quotidien / AFP

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