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La Suède refuse de signer le traité de l’ONU interdisant l’arme nucléaire


Pour la ministre suédoise des Affaires étrangères, le traité ne donne pas une définition assez claire des armes concernées par le traité. (Photo illustration AFP)

La Suède ne signera pas le traité de l’ONU sur l’interdiction des armes nucléaires, a déclaré vendredi la ministre suédoise des Affaires étrangères Margot Wallström, invoquant l’absence d’une définition claire des armes visées par le texte.

Le traité, approuvé en juillet 2017 par 122 pays, parmi lesquels la Suède, appelle à l’interdiction des « armes nucléaires ou autres dispositifs explosifs nucléaires ».

Margot Wallström a indiqué à l’occasion d’une conférence de presse vendredi que si la Suède avait approuvé le texte, elle s’était également à l’époque inquiétée de l’absence de clarté concernant les armes visées par le traité, ainsi que des liens entre ce traité et d’autres textes, tels que le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), considéré comme la pierre angulaire de l’ordre nucléaire mondial.

« Il faut être réaliste »

« J’aurais souhaité que nous ayons une convention qu’il soit possible de signer (…) mais il faut aussi être réaliste », a-t-elle expliqué. Plutôt que d’être signataire de ce texte, la Suède entend obtenir le statut d’observateur, a également indiqué la ministre, précisant que le pays scandinave restait attaché à un monde sans armes nucléaires.

A ce jour, 70 pays ont signé ce traité, tandis que 23 l’ont ratifié ou y ont adhéré d’une autre manière. Il entrera en vigueur dès lors qu’il aura été ratifié par 50 pays.

Un accord symbolique

L’accord est considéré comme largement symbolique puisqu’aucune des neuf puissances nucléaires – Etats-Unis, Russie, Chine, Inde, Pakistan, Israël, France, Royaume-Uni, Corée du Nord – ne prévoit de s’y rallier.

A l’époque, Etats-Unis, France et Royaume-Uni, membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, avaient à plusieurs reprises critiqué l’initiative, citant la crise nord-coréenne en exemple d’un contexte sécuritaire qui rendrait l’arme atomique indispensable.

Un récent rapport de l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri) a montré que si le nombre d’ogives nucléaires dans le monde a encore baissé début 2019, les pays détenant l’arme atomique lui donnent en revanche une « importance accrue » et modernisent leur arsenal.

LQ/AFP

Un commentaire

  1. L’accord est considéré comme largement symbolique puisqu’aucune des neuf puissances nucléaires – Etats-Unis, Russie, Chine, Inde, Pakistan, Israël, France, Royaume-Uni, Corée du Nord – ne prévoit de s’y rallier
    Ça résume TOUT.

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