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Lanceurs d’alerte : une plate-forme réclame une législation protectrice dans l’UE


Quatre mois après la condamnation des deux lanceurs d'alerte de l'affaire LuxLeaks, l'Union européenne n'a toujours pas pris de mesure législative. (photo archives Editpress)

À l’appel du syndicat Eurocadres, quarante-sept syndicats et ONG européens ont publié lundi une déclaration commune dans laquelle ils demandent à la Commission européenne une législation protégeant les lanceurs d’alerte.

« Nous appelons la Commission européenne à présenter d’urgence des mesures législatives à l’échelle européenne sur la protection des lanceurs d’alerte, couvrant un large éventail de secteurs d’activités. »

Lancée à l’initiative du syndicat Eurocadres, la déclaration a d’ores et déjà été signée par 47 syndicats et ONG de l’Union européenne. Le texte rappelle l’urgence d’une telle législation, après le verdict du procès LuxLeaks et la directive sur le secret des affaires.

« Les lanceurs d’alerte risquent souvent de payer un prix très élevé pour avoir divulgué des informations. Pourtant cette dénonciation peut être essentielle pour mettre en lumière par exemple des activités illégales, des cas de corruption, des activités contraires à l’intérêt général ou des menaces sur la santé publique et la sécurité. Les lanceurs d’alerte peuvent sauver des vies, l’environnement et de l’argent », souligne la déclaration, appelant le Conseil européen et le Parlement européen à soutenir les initiatives pour instaurer une telle législation protectrice.

Le 20 septembre, 108 eurodéputés avaient signé une lettre en ce sens, témoignant leur soutien à Antoine Deltour et Raphaël Halet, les deux lanceurs d’alerte à l’origine de l’affaire LuxLeaks.

La déclaration d’Eurocadres a évidemment été signée par le comité de soutien à Antoine Deltour. Celui-ci sera jugé en appel à Luxembourg à partir du 12 décembre, après sa condamnation à 12 mois de prison avec sursis en première instance.

Une pétition en ligne a également été ouverte au grand public sur le site d’Eurocadres.

Le Quotidien

Infos : http://www.whistleblowerprotection.eu

Les 47 premiers signataires de la déclaration

  • Eurocadres – Council of European Professional and Managerial Staff
  • ETUC – European Trade Union Confederation
  • Transparency International EU
  • EFFAT – European Federation of Food Agriculture and Tourism Trade Unions
  • ETF – European Transport Workers’ Federation
  • European Federation of Journalists
  • European Federation of Public Service Unions, EPSU
  • IndustriAll European Trade Union
  • UNI Europa
  • Public Services International (PSI)
  • AGENQUADRI CGIL
  • Akava – Confederation of Unions for Professional and Managerial Staff in Finland
  • Antoine Deltour Support Committee
  • AQuMT
  • Associated Whistleblowing Press (AWP)
  • CFDT Cadres
  • CGSLB
  • CORRECTIV – Investigations in the public interest
  • Courage Foundation
  • CQFC-Cisl
  • Dansk Magisterforening, Danish Association of Masters and PhDs
  • European Centre for Press and Media Freedom
  • FABI – Federazione Autonoma Bancari Italiani
  • FILCAMS CGIL Nazionale
  • First-Cisl
  • FNV
  • German Confederation of Trade Unions (DGB)
  • GMB
  • Institut Veblen
  • LBC-NVK
  • Public Concern at Work
  • Public Eye
  • Saco
  • SonTusDatos (Artículo 12, A.C.)
  • Stichting Publeaks
  • TCO
  • TEK
  • Transparency International France
  • Transparency International Ireland
  • Unio
  • UNION INTERNACIONAL DE TRABAJADORES DE ORGANISMOS DE CONTROL PUBLICO
  • Union Internacional de Trabajadores de Organismos de Control Público
  • Unionen
  • Whistleblower-Network Germany
  • YS

 

 

 

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