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Le pape exprime sa « honte » pour les actes pédophiles du clergé


"Je ne peux m'empêcher de manifester la douleur et la honte que je ressens face au mal irréparable fait à des enfants par des ministres de l’Église" a dit le Pape François, près de Michelle Bachelet, la présidente du Chili (photo: AFP)

Le pape François, au chevet d’une Église discréditée par des scandales de pédophilie au Chili, a exprimé « sa honte » pour ces abus, dans son premier discours mardi devant les autorités politiques et civiles du pays.

« Je ne peux m’empêcher de manifester la douleur et la honte que je ressens face au mal irréparable fait à des enfants par des ministres de l’Église ». Ce sont les mots prononcés par le pape François, sous les applaudissements.

« Je voudrais m’unir à mes frères dans l’épiscopat, car s’il est juste de demander pardon et de soutenir avec force les victimes, il nous faut en même temps nous engager pour que cela ne se reproduise pas », a-t-il ajouté.

Le discours du pape argentin à des prêtres, religieux, consacrés et séminaristes, rassemblées dans la cathédrale de Santiago du Chili, sera également scruté à la loupe. François recevra ensuite une cinquantaine d’évêques chiliens.

Le pape, qui prône la « tolérance zéro » face aux prêtres pédophiles, marche sur des œufs au Chili.

L’octogénaire père Fernando Karadima, un ancien formateur charismatique de prêtres, a été reconnu coupable en 2011 par un tribunal du Vatican d’avoir commis des actes pédophiles dans les années 80 et 90. Il a été contraint à se retirer pour une vie de pénitence.

Mais en janvier 2015, le pape François avait pris la décision très controversée de nommer Mgr Juan Barros à la tête d’un diocèse du sud du pays, au moment où il était soupçonné d’avoir protégé dans le passé le vieux prêtre condamné.

En avril 2011, l’Église catholique du Chili avait demandé formellement pardon pour tous les cas d’abus sexuels sur des enfants commis par des membres du clergé et pour son manque de réactivité face aux plaintes par le passé.

Selon la base de données de l’ONG américaine Bishop Accountability, des dénonciations pour abus sexuels ont concerné près de 80 religieux au Chili ces dernières années.

Sous la dictature de Pinochet, l’Église était admirée pour son rôle de protection des droits de l’homme. Aujourd’hui, ce pays catholique se sécularise à vive allure et le pourcentage de personnes se déclarant athées est passé de 12% à 22% entre 2006 et 2014.

Le Quotidien/ AFP

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