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Perturbateurs endocriniens: la Commission sanctionnée


Chaque agricultuer concerné devra rembourser environ 500 euros à l'État grec. (illustration Alain Rischard)

Le justice européenne a condamné mercredi la Commission pour avoir « manqué à ses obligations » dans un dossier en lien avec les perturbateurs endocriniens, des substances présentes dans des produits de la vie courante et soupçonnés d’être néfastes pour la santé.

Le dossier concerne un point précis de la législation européenne, mais est vu comme une réelle avancée sur la question des perturbateurs endocriniens. Lesquels sont soupçonnés d’interagir avec des protéines qui régulent les cellules de l’être humain, entraînant des dérèglements physiologiques ou métaboliques.

La Commission « n’a pas respecté les délais pour définir les perturbateurs endocriniens dans les biocides », explique le Tribunal de l’UE dans un arrêt publié mercredi, dans le cadre d’un règlement de 2012 sur les pesticides et les désinfectants. Elle avait en effet jusqu’au 13 décembre 2013 pour spécifier les critères scientifiques permettant de déterminer des propriétés qui perturbent le système endocrinien, ce qu’elle n’a pas fait.

C’est la Suède qui a saisi la justice européenne en juillet 2014. Le Tribunal a reconnu les torts de l’exécutif européen en la matière, qui peut encore déposer un pourvoi mais qui n’est pas suspensif. Bruxelles doit maintenant se conformer au règlement « dans un délai raisonnable », selon une source proche du dossier.

« La Commission n’a rien fait. Il est pourtant urgent que ces substances que l’on trouve dans les plastiques, les pesticides ou les cosmétiques soient réglementées tant leurs effets sur notre système hormonal sont connus et dangereux », a réagi l’eurodéputée des Verts Michèle Rivasi. « Nous appelons donc solennellement la Commission à proposer au plus vite un cadre pour réglementer les perturbateurs endocriniens ».

« Toute décision doit être prise sur la base d’un avis scientifique », a indiqué de son côté un porte-parole de la Commission lors d’un point presse quotidien, ajoutant que celle-ci a « pris note » du jugement. Pour justifier le retard pris, la Commission avait invoqué la nécessité de procéder à une analyse d’impact, ce qu’aucune disposition n’exige, a précisé le Tribunal.

« Très satisfait », le gouvernement suédois estime à présent que « l’importante tâche qui consiste à identifier et éliminer progressivement les perturbateurs endocriniens doit commencer ».

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