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Portugal : Socrates accuse la justice d’entraver une victoire des socialistes


Chef du gouvernement de 2005 à 2011, José Socrates a été arrêté le 21 novembre dernier puis mis en examen trois jours plus tard pour corruption, blanchiment d'argent et fraude fiscale aggravée. (photo AFP)

L’ancien Premier ministre socialiste du Portugal José Socrates, en détention provisoire depuis sept mois dans le cadre d’une enquête pour corruption, a accusé mardi la justice de le maintenir en prison pour empêcher une victoire de son parti aux élections législatives.

« J’ai de bonnes raisons de croire que la véritable intention derrière mon arrestation abusive et de mon incarcération sans fondement n’était pas de poursuivre un crime mais d’empêcher le PS de gagner les prochaines élections législatives », écrit-il dans un entretien publié par le journal Diario de Noticias.

A trois mois des élections législatives, le principal parti d’opposition a vu sa cote de popularité baisser. Selon le dernier sondage, le PS recueille 36,9% des intentions de vote, alors que la coalition gouvernementale de droite est créditée de 33,3%.

Chef du gouvernement de 2005 à 2011, José Socrates a été arrêté le 21 novembre dernier puis mis en examen trois jours plus tard pour corruption, blanchiment d’argent et fraude fiscale aggravée, avant d’être placé en détention provisoire à la prison d’Evora (sud-est).

Six autres personnes, dont l’entrepreneur Carlos Santos Silva, ont été mises en examen dans le cadre de cette affaire, très encombrante pour l’opposition socialiste à l’approche des élections.

La justice soupçonne le groupe de construction portugais Lena d’avoir viré des sommes importantes sur un compte en Suisse détenu officiellement par M. Santos Silva, l’homme de paille présumé de M. Socrates, en contrepartie d’un traitement de faveur accordé à l’entreprise durant le mandat de l’ex-Premier ministre.

Des accusations que M. Socrates rejette catégoriquement: « Je n’ai jamais reçu des contreparties pour avoir favorisé qui que ce soit lors d’appels d’offres » organisés par l’Etat, assure-t-il avant de nier être le véritable détenteur de l’argent déposé en Suisse.

Le Quotidien / AFP

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