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Présidentielle en France : mais au fait, qui sont les 11 candidats ?


En haut, de gauche à droite : Nathalie Arthaud, François Asselineau, Jacques Cheminade, Nicolas Dupont-Aignan, François Fillon et Benoît Hamon. En bas, de gauche à droite : Jean Lassalle, Marine Le Pen, Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon et Philippe Poutou. (photo AFP)

Les électeurs français ont le choix entre onze candidats ce dimanche au premier tour de l’élection présidentielle. Revue des troupes.

Les « gros » candidats

Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise)

Le tribun de 65  ans semble avoir pris le pas à gauche sur Benoît Hamon et devrait améliorer son score de 2012 (11,1  %). Il aspire à une VI e  République afin de mettre fin à «la monarchie républicaine». Il met en avant en matière économique le partage des richesses avec une forte augmentation de la fiscalité pour les hauts revenus et souhaite mettre en place une planification écologique. Il veut négocier avec l’UE la refonte des traités européens. Si les négociations échouent, il prône la sortie des traités européens après référendum.

Marine Le Pen (Front national)

Après ses 17,90  % de 2012, la candidate d’extrême droite de 48  ans a de grandes chances cette fois de figurer au second tour. Elle se présente comme la championne de l’identité nationale en s’appuyant sur les fondamentaux du FN (immigration et sécurité). Elle plaide pour inscrire dans la Constitution la «priorité nationale», notamment en matière d’emploi. En début de semaine, elle a promis un «moratoire immédiat sur toute l’immigration légale». Élue, celle qui milite pour une «Europe des peuples» négociera à Bruxelles la sortie de l’euro et le retour des frontières nationales en sortant de l’espace Schengen. À l’issue des négociations, elle a annoncé la tenue d’un référendum sur l’appartenance à l’UE.

Emmanuel Macron (En marche!)

Ancien banquier chez Rothschild, conseiller économique puis ministre de l’Économie sous François Hollande, le jeune énarque de 39  ans se présente comme «ni de droite ni de gauche». En avril 2016, il fonde son propre mouvement puis quitte le gouvernement quatre mois plus tard. Il a depuis reçu le soutien de nombreux ténors socialistes. Tenant d’une ligne sociale-libérale, il est le plus pro-européen des candidats. Il est le seul candidat d’importance à ne jamais avoir occupé une fonction élective.

François Fillon (Les Républicains)

Large vainqueur de la primaire de la droite, l’ancien Premier ministre de Sarkozy (2007-2012), 63  ans, a longtemps fait figure de grand favori avant de voir sa candidature affaiblie par de nombreux scandales. Représentant de la droite catholique, Fillon promet de réduire de 500  000 le nombre de fonctionnaires et d’abolir les 35  heures. Il veut mettre fin aux sanctions contre la Russie et relancer le couple franco-allemand.

Benoît Hamon (Parti socialiste)

Le vainqueur de la primaire de la gauche, 49  ans, a dû essuyer de nombreuses défections dans son camp en faveur de Macron. La mesure emblématique de cet ancien ministre frondeur de Hollande (2012-2014), représentant de l’aile gauche du PS, est le revenu universel. Il a également affiché pendant la campagne son attachement aux services publics. Il milite en faveur d’une Europe de la croissance par un plan d’investissement européen de 1  000  milliards d’euros, une assemblée de la zone euro et une mutualisation partielle des dettes souveraines.

Les « petits » candidats

Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière)

Héritière d’Arlette Laguiller au parti d’extrême gauche, cette enseignante agrégée d’économie de 47 ans se présente pour la seconde fois après 2012 (0,56  %). Son slogan  : «Faire entendre le camp des travailleurs.» Sa mesure phare est l’interdiction des licenciements.

François Asselineau (Union populaire républicaine)

Première candidature pour «Le candidat du Frexit» de 59  ans. Diplômé d’HEC et de l’ENA, ancien haut fonctionnaire, il veut sortir de l’UE, de l’euro et de l’OTAN.

Jacques Cheminade (Solidarité et progrès)

Troisième candidature après 1995 (0,28  %) et 2012 (0,25  %) pour cet ancien haut fonctionnaire de 75 ans diplômé d’HEC et de l’ENA qui souhaite «se libérer de l’occupation financière», sortir de l’UE, de l’euro et de l’OTAN ainsi que séparer les banques de dépôt et de crédit.

Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France)

Cet énarque de 56  ans espère améliorer son score de 2012 (1,79  %). Ancien membre de l’UMP, maire depuis 1995 et député depuis 1997, celui qui s’inscrit dans la tradition du «gaullisme social» espère remplacer l’UE par une Communauté des États européens disposant d’une monnaie commune mais non unique.

 

Jean Lassalle

Personnage iconoclaste de 61  ans, ce député des Pyrénnées-Atlantiques défend avant tout la ruralité et la proximité.

 

Philippe Poutou (Nouveau Parti anticapitaliste)

L’ouvrier héritier d’Olivier Besancenot au parti trotskyste (1,15  % en 2012) a connu son coup d’éclat lors du débat entre les 11  candidats. « Nous n’avons pas d’immunité ouvrière », a-t-il lancé à l’adresse de Marine Le Pen qui bénéficie de son immunité d’eurodéputé et qui a refusé de répondre aux convocations de la justice avant les élections.

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