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Purge en Arabie : les princes et ministres corrompus traités comme « n’importe quel citoyen »


Le jeune prince héritier Mohammed ben Salmane préside la commission anticorruption et compte bien faire appliquer la loi. (photo AFP)

Le procureur général d’Arabie saoudite a promis dimanche une « ferme application » de la loi au lendemain d’une purge sans précédent dans les cercles du pouvoir et les milieux d’affaires ainsi que de la création d’une commission anticorruption.

« Les suspects se voient accorder les mêmes droits et le même traitement que n’importe quel autre citoyen saoudien. La position et le statut d’un suspect n’influencent pas l’application ferme et juste » de la loi, a déclaré le procureur Cheikh Saoud Al Mojeb qui fait lui-même partie de la nouvelle commission formée conformément à un décret royal.

Selon la chaîne satellitaire Al-Arabiya (à capitaux saoudiens), 11 princes, quatre ministres et des dizaines d’ex-ministres ont été arrêtés, alors que la commission anticorruption a lancé une enquête notamment sur les inondations meurtrières ayant dévasté en 2009 la ville de Jeddah, sur la mer Rouge.

Dans son communiqué, le procureur général indique que la commission anticorruption, présidée par le jeune prince héritier Mohammed ben Salmane, a ouvert « un certain nombre d’enquêtes » qui font partie de « l’obligation judiciaire de l’État de combattre la corruption ».

« Le gouvernement d’Arabie saoudite prend ces mesures conformément à ses lois et réglementations, et de manière appropriée selon la nature des crimes ». « Chacun est présumé innocent jusqu’à ce qu’il soit reconnu coupable et les droits de chacun seront préservés », a encore insisté le procureur.

Le Quotidien/AFP

Comptes gelés

Les comptes bancaires des personnalités arrêtées feront l’objet d’enquêtes et seront gelés, a annoncé dimanche le ministère de l’Information. « Tout bien et toute propriété liés à ces cas de corruption seront enregistrés comme propriété de l’État », a écrit le ministère sur un compte Twitter officiel, ajoutant que tous les biens « résultant de la corruption seront restitués à l’État ».

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