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Réfugiée au Brésil, l’ex-procureure du Venezuela veut la peau de Maduro


Luisa Ortega dit détenir des preuves accablant de "nombreux hauts fonctionnaires vénézuéliens, y compris le président de la République". (photo AFP)

L’ancienne procureure du Venezuela Luisa Ortega a affirmé mercredi à Brasilia, où elle s’est réfugiée, détenir « beaucoup de preuves » de l’implication du président Nicolas Maduro et d’autres membres de son gouvernement dans des affaires de corruption.

« J’ai beaucoup de preuves (…) qui mettent en cause de nombreux hauts fonctionnaires vénézuéliens, y compris le président de la République », a déclaré Luisa Ortega lors d’une conférence de procureurs de plusieurs pays sud-américains.

Pour l’ex-procureure de 59 ans, la situation dans laquelle son pays est plongé depuis plusieurs mois représente « la mort du droit ». « La stabilité de la région est en danger », a prévenu Luisa Ortega, qui a fui le Venezuela après avoir été relevée de ses fonctions par le pouvoir de Nicolas Maduro, qui réclame son arrestation.

Elle se considère victime d’une « persécution politique ». Elle s’est d’abord rendue en Colombie, d’où elle est partie pour le Brésil. « Oui, je vais parler d’Odebrecht, de l’affaire de corruption au Venezuela et de ma situation », a-t-elle affirmé aux journalistes à son arrivée à l’aéroport de Brasilia. Luisa Ortega affirme détenir des preuves de paiements illégaux effectués par le groupe brésilien de BTP Odebrecht au bénéfice de responsables vénézuéliens, dont le président Maduro.

Elle n’a pas cessé de dénoncer la radicalisation du gouvernement vénézuélien ces derniers mois. Ancienne chaviste devenue dissidente, l’ex-procureure a été démise de ses fonctions le 5 août par la toute nouvelle Assemblée constituante acquise au chef de l’État. Son époux, accusé de corruption par le gouvernement, risquait d’être arrêté après avoir été privé jeudi de son immunité parlementaire par l’Assemblée constituante.

Le Quotidien/AFP

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