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Séisme en Italie : quid de l’indemnisation ?


Le séisme a fait de nombreuses victimes, mais aussi des dégâts, dont l'indemnisation fait polémique. Photo : ap

La question de l’indemnisation des victimes du séisme en Italie soulève des polémiques… et des théories du complot.

En marge du bilan effroyable du séisme en Italie, plusieurs observateurs ont soulevé la question des indemnités des assurances, un sujet qui fait polémique.

Une polémique relayée jeudi par un des témoins du drame qui déclarait au Quotidien que «si un tremblement de terre dépasse un degré de magnitude de 6,1, les sinistrés sont indemnisés par l’État». Par contre, si ce degré n’est pas atteint, l’État ne paierait aucune indemnité. Or, tous les médias italiens ont repris l’information officielle de l’Institut national italien de géophysique, selon lequel le degré de magnitude aurait été de 6,0, alors que tous les médias étrangers, eux, ont évoqué un degré de 6,2.

Théorie du complot

Un constat avéré, qui a été rapidement récupéré par les théoriciens du complot qui envahissent le web. Une théorie du complot sur la prétendue falsification du degré de magnitude par le gouvernement italien pour ne pas devoir à indemniser les victimes du séisme, qu’évoquait déjà le même jour le quotidien italien de Turin, La Stampa.

Le journal  s’est évertué à démonter cette polémique, en décelant plusieurs incohérences dans la théorie complotiste en question. Le journal piémontais explique, en premier lieu, qu’un article de la «loi Monti», texte sur lequel se sont basés les complotistes, avait entre-temps été abrogé.

Deuxièmement, La Stampa, rectifie la théorie du complot, en indiquant que les montants des indemnisations se calculent sur la base de l’intensité des séismes (échelle de Mercalli) et non pas sur celle de leur degré de magnitude (échelle de Richter).

Enfin, La Stampa finit de déconstruire «l’arnaque» complotiste en soulignant que la fameuse «loi Monti», qui aurait été adoptée à la suite du séisme de 2012, survenu en Émilie-Romagne, a, en fait, été décrétée le 15 mai 2012, soit cinq jours avant le séisme…

Sur un dernier point, le journal informe que la différence des degrés de magnitude relayés par les médias italiens et étrangers s’explique tout simplement par le fait, que «le degré de magnitude est calculé de diverses manières et peut varier d’une station à l’autre. Le site de l’Institut national de géophysique italien le précise sur son site web», conclut La Stampa, pour qui ce début de fausse pseudo-polémique est une affaire déjà classée.

Claude Damiani

2 plusieurs commentaires

  1. Grosse faute d’orthographe dans le dernier paragraphe ! Aïe…

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