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Soupçons de financement libyen : Nicolas Sarkozy en garde à vue


Des juges du pôle financier enquêtent depuis avril 2013 sur des accusations de financement de la campagne présidentielle 2007 de Nicolas Sarkozy par la Libye de l'ex-dignitaire Mouammar Kadhafi. (photo archives AFP)

L’ancien chef de l’État, Nicolas Sarkozy, a été placé mardi matin en garde à vue, dans le cadre de l’enquête sur des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle victorieuse de 2007, a-t-on appris mardi de source proche de l’enquête, confirmant une information de Mediapart et du Monde.

Nicolas Sarkozy est entendu pour la première fois dans cette enquête, par les policiers de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales à Nanterre, près de Paris. Des juges du pôle financier enquêtent depuis avril 2013 sur des accusations de financement de la campagne présidentielle 2007 de Nicolas Sarkozy par la Libye de l’ex-dignitaire Mouammar Kadhafi. Elles ont été formulées par l’intermédiaire franco-libanais Ziad Takieddine et d’ex-responsables libyens, tandis que d’autres ont démenti.

L’ancien chef de l’État français a toujours rejeté ces accusations. Dans cette affaire, qui a émergé en 2012 après la publication par Mediapart d’une note laissant penser à un financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy, l’ex-secrétaire général de l’Élysée Claude Guéant a été mis en examen pour faux, usage de faux et blanchiment de fraude fiscale en bande organisée.

Les magistrats s’interrogent sur le virement de 500 000 euros perçu par Claude Guéant en mars 2008, en provenance d’une société d’un avocat malaisien. Il a toujours expliqué qu’il s’agissait du fruit de la vente de deux tableaux. Un autre intermédiaire, l’homme d’affaires Alexandre Djouhri, présenté comme un personnage clé de l’enquête, a été arrêté en janvier à Londres. Il y est actuellement placé en détention, dans l’attente d’une audience sur son éventuelle extradition en France, prévue en juillet.

L’ancien ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux était, lui, entendu mardi en audition libre, selon une source proche du dossier.

Le Quotidien/AFP

Un commentaire

  1. Après plus de dix ans, le régime de la garde à vue n’a aucun sens. Sauf l’envie d’humilier l’ancien chef de l’état.
    Sans me prononcer sur la culpabilité ou non de ce dernier, on aurait pu faire preuve d’une peu plus de décence, sinon de courtoisie.

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