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Syrie : accord inédit sur un départ de l’EI de Damas


Les 4 000 personnes seront transférées soit à Raqa, "capitale" de facto de Daech, située dans le nord de la Syrie, soit à Marea, une localité de la province d'Alep. (illustration AFP)

Un accord inédit a été conclu sur le départ samedi de 4 000 jihadistes de Daech (EI), du Front Al-Nosra et des civils, de trois quartiers sud de Damas.

Il s’agit du premier accord de ce genre impliquant l’EI alors que jusqu’à présent des trêves ponctuelles avaient été conclues entre le régime du président Bachar al-Assad et différents groupes rebelles à travers le pays.

Ce départ est l’aboutissement de négociations débutées il y a deux mois, entre le régime et des représentants des habitants des trois quartiers qui souffrent d’une profonde dégradation des conditions de vie, causée par le siège imposé par l’armée depuis 2013.

Selon différentes sources, l’initiative concerne le camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk et des quartiers voisins de Qadam et de Hajar al-Aswad. Ce dernier district était une base de Daech près de la capitale.

« Un accord a été trouvé pour le départ de 4 000 civils et hommes armés appartenant à différents groupes, dont l’EI et le Front Al-Nosra (branche syrienne d’Al-Qaïda), qui refusent toute réconciliation », a indiqué une source gouvernementale proche des négociations.

Normalement, l’application de l’accord débutera samedi. Ces 4 000 personnes seront transférées soit à Raqa, « capitale » de facto de Daech, située dans le nord de la Syrie, soit à Marea, une localité de la province d’Alep frontalière de la Turquie aux mains de groupes rebelles islamistes et du Front Al-Nosra.

Un commentaire

  1. clément dousset

    Le plan de paix en Syrie trafiquoté par l’ONU n’est en réalité qu’un plan de guerre. Il s’agit que la Syrie occidentale trouve un semblant d’unité pour mieux attaquer l’EI. En effet alors qu’il veut mettre en vigueur un cessez-le-feu entre les forces d’Assad et les diverses forces d’opposition des plus modérées aux plus extrêmes, il prévoit au contraire la poursuite des actions contre l’EI non seulement défensives mais offensives.
    L’accord inédit relaté ci-dessous est d’une nature beaucoup plus intéressante pour l’évolution vers une véritable paix dans l’espace géographique de la Syrie et de l’Irak. Il implique un minimum de reconnaissance de l’EI pour Assad et d' »Assad pour l’EI. On peut m^me dire qu’il y a aussi reconnaissance de Raqqa comme partie intégrante de l’Etat islamique. Gageons qu’à partir de là les bombardements français ou russes sur la ville de Raqqa paraîtront moins « naturels ». Et comme l’ONU apparaît avoir joué un rôle dans l’accord Assad-EI, l’organisation mondiale peut plus difficilement cautionner ces mêmes bombardements….

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