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Xavier Bettel sur la Catalogne : «Il faut se mettre autour d’une table»


«Toute autre solution (que le dialogue) ne serait pas bonne», a mis en garde Xavier Bettel, à l'adresse des acteurs dans ce dossier. (photo AFP)

À son arrivée au sommet européen à Bruxelles jeudi, le Premier ministre luxembourgeois a appelé la Catalogne et le gouvernement espagnol à relancer la dialogue. Le sommet se penchera aussi sur le Brexit et la fiscalité.

L’ordre du jour du sommet européen, qui se tient jeudi et vendredi à Bruxelles, était déjà suffisamment chargé. Mais comme souvent, les sujets d’actualité viennent quelque peu chambouler les discussions. Le bras de fer autour de l’indépendance de la Catalogne était ainsi sur toutes les lèvres avant le début de la réunion des 28 chefs d’État et de gouvernement dans la capitale belge. Le Premier ministre luxembourgeois, Xavier Bettel, n’y a pas échappé à son arrivée. «Le plus logique serait de se mettre autour d’une table. S’il n’y a que des réactions, on risque de se retrouver face à une surréaction», a lancé le chef du gouvernement.

Xavier Bettel n’ira pas beaucoup plus loin. Interrogé sur une possible médiation de la part de l’Union européenne, il s’est ainsi contenté de dire qu’ «on ne peut pas ignorer la situation en Catalogne. Mais cela reste aujourd’hui un problème espagnol. Respecter l’État de droit, la Constitution et les lois est la priorité». Le Premier ministre luxembourgeois continue de penser qu’une «solution politique» sera trouvée grâce au «dialogue» des deux camps.

«Toute autre solution ne serait pas bonne», met en garde Xavier Bettel, à l’adresse des acteurs dans ce dossier. Mais le chef du gouvernement luxembourgeois laisse une porte ouverte. «Si aucune solution n’est trouvée, on aura un rôle à jouer en tant qu’Union européenne. Mais pas encore maintenant, car on risque de créer un précédent», conclut-il sur ce point, qui officiellement ne figure pas à l’ordre du jour du sommet.

Fiscalité : «On n’est pas sous pression»

La fiscalité y figure bien. Certains observateurs voient le Luxembourg mis sous pression par un extrait dans les conclusions du sommet qui évoque une plus forte imposition des géants de l’internet dans les pays de l’UE.

Le Premier ministre reste, lui, serein sur ce point. «Je ne me sens pas mis sous pression. Il faut d’ailleurs arrêter de penser que le Luxembourg bloque toute initiative au niveau de la fiscalité. Mais on a besoin d’équité. Il ne sert à rien de faire maintenant cavalier seul en tant qu’UE. L’objectif ne peut pas être que l’Europe soit à partir de demain moins attractive que d’autres pays dans le monde», souligne ainsi Xavier Bettel, qui compte s’engager pour que l’Union européenne attende un rapport sur l’OCDE en avril prochain avant de prendre une décision. Il serait soutenu dans cette démarche par «plusieurs pays».

Brexit : «On ne changera pas les règles du jeu»

Autre point de discussion majeur de ce sommet européen : le Brexit. «On sera à l’écoute de Madame May. Le discours britannique a bien évolué les six derniers mois. Le scénario d’un Brexit dur semble écarté. Mais même si des efforts ont été consentis, toutes les conditions, définies dès le départ, ne sont pas encore remplies. L’unité des 27 dans ce dossier constitue notre force et on ne changera pas les règles en cours de jeu», martèle le Premier ministre.

Dans les prochaines heures, on en saura plus si les bonnes intentions que le Luxembourg compte défendre à Bruxelles vont avoir une trace concrète dans les conclusions de ce sommet européen.

David Marques

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