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Avec le futur quartier Nei Schmelz, Dudelange se projette en 2030


Le quartier Nei Schmelz poussera sur les friches de l'ARBED, à Dudelange. (photo Alain Rischard)

Le projet de nouveau quartier Nei Schmelz, qui a connu un coup de boost cet été, sera représenté à la population ce mercredi soir. Plus de 2 000 habitants sont attendus sur les anciennes friches industrielles de l’ARBED, d’ici 2030.

À quoi ressemblera la Forge du Sud au XXIe siècle ? À un quartier écologique révolutionnaire ! Les pionniers d’hier (la sidérurgie) seront les pionniers de demain. Un nouveau quartier doit émerger d’ici une quinzaine d’années sur les anciennes friches de l’ARBED à Dudelange, non loin de la frontière avec Volmerange-les-Mines. Son nom est tout trouvé : Nei Schmelz, la nouvelle forge en français.

Le projet est dans les cartons depuis plusieurs années. Mais il a connu un sacré coup d’accélération cet été, avec le transfert de propriété des 40 hectares de friches, d’ArcelorMittal à l’État luxembourgeois. Le Fonds du logement peut désormais envisager le projet sérieusement. Et la commune de Dudelange, accentuer sa communication. D’où une réunion publique mercredi soir, au centre culturel Opderschmelz, à 19h.

Des enjeux très concrets

Le bourgmestre Dan Biancalana expliquera tous les enjeux de ce nouveau quartier. On peut à vrai dire en distinguer trois :

1) Reconvertir une carie industrielle : les 40 hectares de friches se situent entre deux quartiers bien vivants, Schmelz et Italie. Il est inconcevable de garder une dent creuse en pleine ville comme ça. «C’est d’ailleurs un défi pour nous, précise Dan Biancalana. Ne pas créer de rupture avec le nouveau quartier, mais l’inclure logiquement dans Dudelange.» Nei Schmelz aura évidemment un côté avant-gardiste spécifique. «Mais tous les Dudelangeois sont attachés à la spécificité de leur quartier, poursuit le bourgmestre. Chaque quartier marque une époque : du quartier champêtre de Burange au quartier ouvrier d’Italie, des quartiers plus résidentiels des années 90 au quartier futuriste de demain.»

2) Penser la ville de demain : privilégier la mobilité douce, le parking collectif, les réseaux de production d’énergie de proximité (solaire sur les bâtiments), etc. «Nous allons pouvoir tenter des méthodes très novatrices, espère Dan Biancalana. Au niveau du chauffage aussi. Des relevés thermiques vont être effectués à 400 m sous terre. A priori, au Luxembourg, l’ancien bassin du fer est l’un des rares endroits où l’on peut essayer l’énergie thermique.»

3) Gagner des habitants : à terme, 1 000 logements doivent pousser sur Nei Schmelz. «Donc un potentiel de 2 500 habitants», lâche Dan Biancalana. De quoi aller chercher les 23 000 habitants !

Hubert Gamelon

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