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Bettembourg : l’avenir, ça se construit !


Les lycéens ont mis la main à la pate. (Photo : Editpress)

Plus de 500 lycéens profitent ces jours-ci des journées découvertes des métiers de la construction. Et pas qu’avec une truelle à la main : les moyens les plus modernes sont aussi de la partie.

C’est dans le cadre de son projet «Building Generation» que l’Institut de formation sectoriel du bâtiment (IFSB) offre l’opportunité à des lycéens de découvrir le deuxième secteur le plus pourvoyeur d’emplois du pays, après la finance.

Il n’y a pas besoin de beaucoup de chiffres pour démontrer la vitalité d’un secteur particulièrement dynamique. Il suffit d’ouvrir les yeux : on construit partout dans le pays! « Il y a une forte pression démographique qui implique la construction de logements, mais aussi une pression économique due à l’importance du secteur des services qui a besoin de bureaux », confirme Bruno Renders, le directeur de l’IFSB. Le secteur du bâtiment compte plus de 3 200 entreprises, qui emploient au total 50 000 personnes.

Tout va bien dans la construction… sauf que les entreprises éprouvent étonnamment des difficultés à embaucher tout le personnel dont elles ont pourtant besoin. « Tous les ans, il y a 3 000 nouveaux emplois à pourvoir et nous avons identifié que d’ici quelques années, 7 000 à 8 000 personnes vont partir à la retraite et devront être remplacées. Il est absolument nécessaire de renouveler les générations », appuie Bruno Renders.

De maçon débutant à chef de chantier

Le projet «Building Generation» que l’IFSB a mis en place est justement là pour ça. Il se matérialise en ce moment avec la visite de plus de 500 lycéens venus de dix établissements de tout le pays. Depuis jeudi et jusqu’à mercredi, tous les formateurs de l’institut présentent ces métiers du bâtiment, qui sont en pleine évolution en ce moment.

« Les parents imaginent ces métiers comme ils étaient il y a 30 ans, mais c’est une vision qui est obsolète aujourd’hui! , prévient Bruno Renders. Il y a des filières aujourd’hui qui n’existaient pas alors, comme celles portant sur l’énergie, et qui sont de véritables gisements d’emplois. » Et puisque toutes les maisons neuves devront être passives dès le 1 er janvier 2017, les entreprises vont devoir réagir…

À travers douze ateliers disséminés sur les 1 500 m² de l’IFSB (situé dans la zone d’activité économique Krakelshaff, à Bettembourg), c’est à cette réalité que les lycéens se confrontent. Initiation à la conduite d’engins de chantier, ateliers de construction, initiation à la sécurité du travail en hauteur mais aussi immersion dans la réalité virtuelle – casque 3D sur la tête – pour s’exercer à l’écoconduite… voilà quelques étapes du programme.

« Plus de 20 % des jeunes de moins de 25 ans n’ont pas de travail, avance Elisabeth De Sousa, chef du département services aux entreprises de l’IFSB. Notre ambition est de créer le lien entre les besoins des employeurs et ces jeunes qui, s’ils prennent goût à ces filières, peuvent se lancer dans une carrière intéressante. En suivant nos formations, on peut gravir tous les échelons depuis celui de maçon débutant jusqu’à chef de chantier .»

Erwan Nonet

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