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Du cidre made in Luxembourg !


Carlo Hein, Gérard Bisenius et Gilles Dimmer présentent le cidre Ramborn. Son nom est un hommage à la variété utilisée - la rambo - et au village situé au cœur du futur parc naturel du Mullerthal. (photo Tania Feller)

Comment se fait-il qu’au pays des vergers, plus personne ne fasse son cidre depuis des décennies ? Carlo Hein et ses amis ont réglé cette incongruité en lançant le leur, dans le village de Born, à l’est du pays. Une réussite !

Les bonnes idées, ce n’est pas ce qui manque : «ah tiens, c’est ça qu’il faut faire!». Oui mais voilà, entre le déclic et la réalisation, il y a le gouffre des possibilités que peu sont capables de franchir.

Pour Carlo Hein, la première étape a eu lieu sur une terrasse du Heymarket d’Edimburgh, haut lieu de la vie festive de la capitale écossaise. «Nous étions en train de boire un cider entre amis et nous sommes dit que nous pourrions faire la même chose avec des pommes luxembourgeoises», se souvient-il.

D'une production intimiste de 2000 bouteilles, le cidre luxembourgeois passe à 40 000 dès cette année. (photo Tania Feller)

D’une production intimiste de 2000 bouteilles, le cidre luxembourgeois passe à 40 000 dès cette année. (photo Tania Feller)

Surtout que les pommes, ils connaissent. Carlo Hein et ses copains, Gérard Bisenius et Gilles Dimmer, viennent tous de la vallée de la Sûre, notamment de Mompach, où les vergers sont légion… mais pour la majeure partie à l’abandon. «Mompach, Manternach et Rosport sont les trois communes du pays qui comptent le plus de pommiers : la ressource était là, il n’y avait qu’à l’utiliser !», simplifie l’entrepreneur.

Pour apprendre le métier, Carlo Hein a pris les cours de la Cider Academy, en Angleterre, où il fait la connaissance d’un spécialiste qui va l’aider de bout en bout du projet : Peter Mitchell. Fort de son nouveau bagage, il s’est lancé l’année dernière pour une première production intimiste de 2 000 bouteilles, histoire de tester les réactions des proches.

40 000 bouteilles dès cette année

En faisant le tour de ses contacts, il s’est adjoint le concours de connaissances qui lui ont donné un sérieux coup de main. Après la récolte où les bras de la famille et des amis ont été réquisitionné, le jus a été stocké dans des cuves inox de Vinsmoselle. «C’est Aly Leonardy, vigneron à la coopérative, qui m’a offert cette opportunité. Dans le temps, il faisait lui-même son cidre et il possède toujours une centaine de pommiers, ces conseils m’ont donc été très utiles !».

Une fois mis en bouteille, très vite, les demandes de réapprovisionnement ont afflué : «à tel point que nous avons dû sire stop pour qu’ils nous en restent!» confie Carlo Hein.

Ce test passé haut la main, il se lance maintenant dans une production plus conséquente, bien que prudente. «Peter Mitchell m’a conseillé d’y aller par étape. C’est la meilleur façon de ne pas être submergé par les problèmes et de les régler un par un».
Si 40 000 bouteilles sont donc disponibles, ce chiffre augmentera au fil des années.

Le potentiel ne manque pas puisqu’il reste sur la commune de Mompach et ses voisines de nombreux pommiers dont les fruits ne demandent qu’à être exploiter plutôt que de pourrir par terre. «La plupart appartiennent à des amis qui nous soutiennent et qui ont confiance en nous, cela aide !», reconnait Carlo Hein.

Erwan Nonet (article à lire en intégralité dans notre édition papier du mercredi 6 mai)

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