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Embellie du «made in Lux» dans l’assiette


Le «top chef» Thomas Murer a rencontré les producteurs locaux au Food Summit. La filière pétille d'idées, même si le marché reste petit. (photo: le Quotidien)

Le deuxième Food Summit Luxembourg s’est déroulé mardi, avec des dizaines d’acteurs du secteur alimentaire. Où l’on découvre un renouveau du made in Luxembourg, qu’il faut confirmer.

C’est le genre de sommet qui met le sourire à tout le monde : la bonne bouffe! Mais attention, luxembourgeoise uniquement. Le deuxième Food Summit Luxembourg s’est tenu mardi à la halle Victor-Hugo de la capitale, avec une vraie nouveauté : l’ouverture d’un espace public de dégustation, en plus des conférences réservées aux professionnels («B2B»).

Comment se porte l’agriculture luxembourgeoise alors? On croise le «top chef» Thomas Murer dans les allées. Le jeune homme rayonne, goûte tout ce qu’on lui propose, prend des notes dans son petit carnet.

«Il y a une vraie prise de conscience du potentiel du made in Luxembourg. Toutefois, il faut garder la tête sur les épaules : le secteur est petit, sa vraie chance d’exister est de se démarquer sur la qualité.» dit-il.

Thomas Murer n’hésite donc pas à proposer du local à la carte de son restaurant Aal Schoul, à Hobscheid. «J’achète tous mes œufs chez l’agriculteur du village, par exemple. À ce niveau-là, ce n’est plus un fournisseur, c’est un ami!»

Le chef relève toutefois : «Il serait impossible de ne travailler qu’avec du local : je n’aurais pas assez de flexibilité sur ma carte, et les prix s’en feraient forcément ressentir. Donc aujourd’hui, nous en sommes là : nous savons que nous avons des fournisseurs de qualité, qu’il faut se montrer curieux, mais nous savons aussi que la dépendance au marché extérieur reste inévitable.»

L’initiative et l’innovation payent

La diversité des produits proposés au Food Summit est incroyable. Nous croisons des jeunes talents que nous avions suivis à leur lancement. C’est le cas de Pierre Beck, codirigeant de la SARL Fox Beer.

Comment se porte sa petite merveille, lancée au printemps dernier? L’une des rares bières low-carb (sans sucre, trois fois moins calorique qu’une bière standard, mais avec alcool et bon goût de houblon) produites en Europe.

«Ça va bien, lance-t-il avec un sourire. La grande distribution accroche avec le concept low-carb : nous sommes désormais diffusés chez Auchan, Cactus Belle-Étoile, Delhaize, etc.» Alors qu’au départ, seuls quelques bars soutenaient la bière Fox.

«Nous produisons toute une partie de nos bières au Luxembourg, en plus de notre brasserie partenaire en Belgique.» Mieux, Fox Beer commence à s’exporter : «France, Allemagne, Finlande, et même Chine.»

La classe, pour l’entreprise luxembourgeoise! Reste à confirmer la belle envolée. Dans le genre produit local dont les retombées profitent au pays, on s’attarde au stand de D’fair Mëllech. «Nous sommes une coopérative de 48 producteurs laitiers luxembourgeois», nous explique-t-on.

«L’idée est de garantir au consommateur que sur chaque brique, 10 centimes iront au producteur.» Du commerce équitable au Luxembourg, oui! Mais là encore, on relativise : «Nous savons que nos parts de marché sont petites.»

Pour se diversifier, D’fair Mëllech vient de lancer une marque de glace, en vue de l’été. On a pu goûter à la saveur banane, mélangée au lait onctueux du pays… un régal.
Conclusion le long des stands : il y a bien un renouveau du made in Luxembourg, avec des initiatives pétillantes.

C’est au consommateur de suivre désormais, quitte à accepter de payer un peu plus cher.

Hubert Gamelon

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